Embargo sur les armes: « La RDC est l’objet d’un complot international et total » ( Bahati Lukwebo)

C’est un sujet qui défraie la chronique et l’agora socio-politique en République Démocratique du Congo. Embargo ou régime d’obligation de notification pour l’achat des armes imposé aux fournisseurs de la République Démocratique du Congo, les explications du président du Comité de sanction du Conseil de sécurité, Michel-Xavier Biang, de passage à Kinshasa n’ont qu’attisé la situation.

Lors d’une plénière, le président de la Chambre Haute du Parlement congolais, Modeste Bahati Lukwebo a déploré « un complot international et total » dont la RDC est victime.

« Nous sommes l’objet d’un complot international et total. Ça doit nous interpeller pour que nous même puissions nous prendre en charge », a déclaré le président du Sénat.

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Pour appuyer ses propos, Modeste Bahati Lukwebo a paraphrasé un éditorial de la journaliste belge Colette Braeckman titré : « Le Congo n’a d’autre ami que lui-même ». Dans son édito, la journaliste s’était interrogée sur la sincérité des relations entre la RDC et ses partenaires extérieurs. D’après elle, les congolais doivent comprendre que leur pays est « trop vaste, trop riche », pour avoir des amis sincères.

« La journaliste Colette Braeckman a écrit et rappelé ce que nous sommes tous censés connaître ; nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, d’où nous devons chacun, chaque congolaise et chaque congolais intérioriser cette question et nous comporter en conséquence », a soutenu Modeste Bahati qui a appelé par la même occasion les congolais à se prendre en charge.

« Nous ne devons pas seulement parler, nous devons agir, nous devons changer pour que nous réalisions que le danger est là et qu’il risque de nous emporter », a-t-il martelé.

Dénonçant une injustice inadmissible, la RDC a introduit une demande de la levée de l’obligation de déclarer la vente d’une catégorie d’armes. Selon le ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula, cette demande est sous examen au Comité des sanctions du conseil de sécurité de l’ONU.

Une résolution décrétant l’embargo sur les armes en RDC avait été adoptée en 2000. En 2008, le Conseil de sécurité avait décidé d’appliquer cet embargo exclusivement aux groupes armés, tandis que les fournisseurs du gouvernement étaient soumis à un régime de notification au Comité de surveillance de l’ONU. Le régime de notification était censé empêcher la divagation des armes à travers les groupes armés. 

Une nouvelle résolution adoptée en juillet dernier a prolongé pour un an ce régime, en ramenant l’obligation de notification à seulement 5 types d’armes, notamment les mortiers, lance-grenades, « systèmes portables de défense antiaérienne (MANPADS), systèmes de missiles guidés antichars ».

« En adoptant cette résolution, les Nations unies nous alertent sur l’urgence d’améliorer le système national de contrôle de la circulation des armes dans le pays », a expliqué un fonctionnaire onusien à POLITICO.CD.

Carmel NDEO

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