RDC: António Guterres encourage les autorités à mettre en place un cadre juridique pour lutter contre le tribalisme, le racisme et la xénophobie

Dans son rapport présenté au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres a déploré la recrudescence des discours de haine à caractère ethnique en RDC.

Toutefois, il a salué les mesures prises par les autorités congolaises pour condamner publiquement ce comportement répréhensible et leur a demandé de faire en sorte que les responsables soient punis tout en les encourageant à poursuivre leurs efforts pour mettre en place un cadre juridique permettant de lutter contre le tribalisme, le racisme et la xénophobie.

Par ailleurs, il a regretté le fait que les récentes manifestations contre la Mission onusienne au Nord-Kivu et au Sud-Kivu aient entraîné la mort de citoyens congolais et de membres du personnel des Nations Unies.

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« Je me félicite de l’engagement pris par le gouvernement de poursuivre les responsables, avec le plein soutien et la coopération de la MONUSCO. Je présente également mes condoléances aux familles des personnes qui ont perdu la vie lors de l’attaque survenue le 31 juillet au poste frontière de Kasindi, dans l’est de la République démocratique du Congo », a-t-il déclaré avant de préciser que « les enquêtes sont en cours et l’ONU fera tout ce qui est en son pouvoir pour que les personnes jugées responsables soient punies ».

Dans un autre registre, le SG de l’ONU qui s’est dit conscient de la frustration causée par la violence et l’insécurité persistantes auxquelles sont confrontés tant de congolais dans les provinces de l’Est du pays, a toutefois condamné fermement le caractère « violent » des manifestations contre la Monusco.

« Je déplore les pertes qu’elles ont engendrées et je demande aux autorités de s’acquitter de l’obligation qui leur est faite de protéger le personnel et les biens des Nations Unies », a-t-il dit tout en rassurant que « toutes les personnes réellement déterminées à relever les grands défis auxquels la RDC est confrontée sur le plan de la sécurité, que la MONUSCO est prête à travailler avec elles pour remédier à toute faiblesse dont elle pourrait souffrir, d’une manière pacifique et constructive ».

A cet effet, il a encouragé les autorités congolaises à travailler en étroite collaboration avec la Monusco et avec transparence, afin que les objectifs communs de paix et de stabilité dans le pays soient atteints.

S’agissant de la fermeture des bureaux locaux de la Monusco au Tanganyika en juin, António Guterres a indiqué qu’il s’agit d’une étape historique dans la réduction et le retrait progressifs de la Mission. Il a dans cette logique plaidé pour que tout soit fait pour garantir que les gains de sécurité durement acquis, avec le soutien de la Monusco, dans cette province d’importance vitale, soient préservés.

Dans son rapport, il a aussi pris note de l’appel du gouvernement à une révision du plan commun de transition pour la MONUSCO.

Pour lui, cet exercice devrait servir à définir les mesures concrètes qui doivent être prises, en priorité, pour créer les conditions de sécurité minimales nécessaires à un retrait responsable de la Mission, selon certaines conditions, des trois provinces touchées par le conflit qui constituent le centre de ses opérations.

Carmel NDEO

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