Dossiers Kabund: son parti dénonce l’intimidation et l’instrumentalisation de la justice contre les adversaires politiques

Le parti politique Alliance pour le Changement (A.CH) a réagi aux retours suscités par les récentes sorties médiatiques de son président national, Jean-Marc Kabund a Kabund.

Réuni en session extraordinaire le samedi 23 juillet, le Collège des fondateurs de l’Alliance pour le Changement (A.Ch ) a tablé notamment sur l’ouverture par le Bureau de l’assemblée nationale d’un dossier disciplinaire à l’encontre de Jean-Marc Kabund, la suspension des travaux de construction du stade Wawa-waya, l’encerclement de sa résidence en date du 22 juillet 2022 par les éléments de la Police et le réquisitoire du Procureur Général près la Cour de Cassation.

En ce qui concerne la suspension des travaux du terrain Waya-Waya financés par Kabund, ses partisans dénoncent « une agitation sans précédent » du pouvoir en place.

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Ils fustigent une suspension « abusive » des travaux du stade Waya-Waya aux motifs « fallacieux » qu’il serait spolié par Kabund, alors que, affirment ils, « il existe des correspondances de demande et d’autorisation des travaux en bonne et due forme pour l’intérêt supérieur de la jeunesse de kingabwa, son fief électoral ».

Kabund avait déjà rendu tous les véhicules de fonction après sa démission

Dans le communiqué final sanctionnant cette réunion consulté par POLITICO.CD, le Collège de fondateurs de l’ A.Ch indique que la résidence privée de son président a été encerclée en date du 22 juillet par plusieurs dizaines d’éléments de la Police Nationale Congolaise « lourdement armées » prétextant récupérer la jeep de l’assemblée nationale alors que celui-ci aurait déjà rendu tous les véhicules de fonction qu’il détenait et ce, après sa démission au poste du premier vice-président de la Chambre Basse du Parlement congolais.

« Par mauvaise foi et par haine, un intérimaire du Président de l’Assemblée Nationale, remplaçant de l’Honorable Jean-Marc KABUND au Bureau, a signé un ordre de mission pour récupérer la jeep accidentée qui lui avait été donnée de droit par l’Assemblée Nationale en contre partie ou en compensation de ses indemnités kilométriques », ont renseigné les partisans de Kabund qui précisent qu’un procès-verbal du Bureau de l’Assemblée Nationale existe pour ce faire.

Dossier disciplinaire viole la liberté d’expression et d’opinion d’un député national

S’agissant du dossier disciplinaire initié contre Kabund par le Bureau de l’assemblée nationale pour des propos jugés « injurieux et outrageants » tenus à l’endroit du Président de la République, son parti estime qu’il n’existe aucune disposition du Règlement intérieur de cette chambre parlementaire qui donne le pouvoir au Bureau d’ouvrir une action disciplinaire contre un député national usant de sa liberté d’expression en dehors de l’hémicycle et pendant les vacances parlementaires.

Pour cette formation politique, cette initiative viole la Constitution et tous les textes pertinents qui consacrent la liberté d’expression et d’opinion pour un citoyen congolais de surcroit député National.

L’intimidation et de l’instrumentalisation de la justice contre les adversaires politiques

L’alliance pour le Changement a rappelé dans son communiqué que son président national, Jean-Marc Kabund a dévoilé son ambition de se présenter à la présidentielle de 2023. Ainsi, ce parti politique qui se range dans l’opposition contre le président Tshisekedi estime que le réquisitoire du Procureur Général près la Cour de Cassation expose des infractions « imaginaires et politiquement » motivées.

« Ce réquisitoire n’est purement et simplement que l’expression de l’intimidation et de l’instrumentalisation de la justice contre les adversaires politiques », a précisé ce parti dénonçant des « intimidations et menaces » orchestrées par le pouvoir en place à l’encontre de certains membres fondateurs, communicateurs et autres personnalités identifiées au sein du Parti.

De ce qui précède, le parti de l’ancien premier vice-président de l’assemblée nationale et ex-président intérimaire de l’UDPS dénonce :

  • la dérive dictatoriale du pouvoir en place qui se consolide au jour le jour dans notre pays;
  • l’acharnement à l’encontre de son Président National, Jean-Marc KABUND;
  • l’instrumentalisation des Institutions du pays et des services de l’Etat par le pouvoir en place contre le Président National du Parti.

« L’Alliance pour le Changement met en garde tous les auteurs de ces comportements criminels qui sont bien identifiés au sein des Institutions Publiques et prend à témoin la Communauté tant nationale qu’internationale sur le déroulement de tous ces évènements honteux et antipatriotiques orchestrés en marge de la loi qui reculent la démocratie dans notre pays »,

Par ailleurs, l’Alliance pour le Changement a promis de saisir la Commission Africaine des droits de l’Homme et des Peuples ainsi que le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève contre la criminalisation des débats démocratiques.

Carmel NDEO

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