Patrick Muyaya : « Si les amis ne font pas le choix de la paix, nous prendrons des mesures qui iront jusqu’à l’expulsion de l’ambassadeur »

Le Ministre de la Communication et Médias, porte-parole du Gouvernement de la République, Patrick Muyaya était, ce mercredi 22 juin, à l’émission Appels sur l’Actualité de la RFI animée par le journaliste Franco-espagnole, Juan Gomez pour répondre aux questions des auditeurs sur les sujets qui font l’actualité en République Démocratique du Congo.

À l’instar des attaques du mouvement du 23 mars (M23) dans la partie Est du pays. Dans la configuration de la force régionale qui sera déployée en
République Démocratique du Congo, comme voulu par les Chefs d’Etat de la Communauté d’Afrique de l’Est,
réunis en début de cette semaine en Conclave, à Nairobi au Kenya, le Rwanda ne sera pas sur le terrain des opérations au regard de sa complicité
avec les rebelles du M23 qui endeuillent la partie Est du pays, l’a affirme Patrick Muyaya.

«Il est hors de question que le Rwanda fasse partie de cette force», a répondu le Porte-parole du Gouvernement, tout en condamnant l’agression imposée à la RDC, alors que des pourparlers se poursuivaient du côté de Nairobi.

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«Les soldats rwandais, tout le monde a vu les deux militaires des forces spéciales rwandaises qui ont été arrêtés en République Démocratique du Congo. Vous les avez vus avec leurs tenues ainsi que leurs munitions et puisqu’il existe un mécanisme conjoint de vérification, à travers ce mécanisme, ces militaires ont été, en toute liberté, interrogés. Ils ont dit qu’ils étaient en opération spéciale en République Démocratique du Congo. Ils devaient attaquer le camp militaire de Rumnangabo. Ils ont été défaits dans leurs tentatives par nos forces armées. Et ils se sont perdus à 25Km de la frontière… Il existe aujourd’hui, des images, des drones», a-t-il déclaré.

Répondant sur des sanctions qui pourraient être prises contre le Rwanda s’il n’y a eu la paix, Patrick Muyaya a indiqué qu’ils sont encore à des stades des négociations ou des discussions.

«Mais lorsque vous avez un voisin qui est belliqueux parce que nous en terme de paix c’est le choix que nous avons fait. Parce que les populations rwandaises et les populations congolaises échangent beaucoup déjà il faut le rappeler que la frontière RDC-Rwanda, c’est l’une des frontières les plus fréquentées au monde. Le Président de la République a donné un signe de bonne foi en rendant les militaires rwandais qui ont été arrêtés chez nous», a-t-il fait savoir.

Selon le porte-parole du gouvernement congolais, «si les amis (Rwanda, Ouganda, Burundi ndlr) ne se montrent pas ouverts et disposés aller avec nous vers la conclusion à la table des négociations, nous prendrons des mesures qui iront jusqu’à l’expulsion de l’ambassadeur (Vincent Karega ndlr),».

Pour lui, le gouvernement congolais ne peut pas exclure cette possibilité si et seulement si «les amis ne font pas le choix de la paix».

«La rupture diplomatique, si c’est une des conséquences nous y arriverons», a lâché Patrick Muyaya, le ministre de la communication et médias.

Christian Okende

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