Droits de l’homme en RDC : Espoir et inquiétude

C’est un bilan « mitigé » que viennent de dresser la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), la Ligue des Électeurs, l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (ASADHO) et le Groupe Lotus sur la situation des droits humains en RDC, plus d’un an avant la tenue des prochaines élections générales dans le pays. Ces organisations de défense des droits de l’homme sont partagées entre espoir et inquiétudes d’où le titre même de leur rapport.

L’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, il y a 3 ans avait suscité un grand espoir auprès de la population congolaise. Un espoir entretenu entre-autres par quelques actions encourageantes dont la réouverture du procès Chebeya/Bazana.

Dans le cadre de cette affaire, Paul Nsapu, vice-président de la FIDH a noté qu’ « il est désormais nécessaire d’ouvrir des enquêtes et de poursuivre les plus hauts responsables des crimes commis, et donc d’acter la révocation de John Numbi pour que celui-ci puisse comparaître devant la justice le cas échéant. »
Par ailleurs, ces défenseurs des droits humains s’inquiètent au sujet du rétrécissement des libertés.

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« Nos organisations notent avec préoccupation un rétrécissement de l’espace civique et démocratique qui se traduit par de nombreux cas d’atteinte à la liberté de mouvement et au droit à la liberté de la personne à l’encontre d’opposants politiques, mais aussi de défenseur-es des droits humains et de journalistes, par des autorités administratives et judiciaires notamment » estime Jean Claude Katende, Président de l’ASADHO.
Autre sujet d’inquiétude relevé par ces associations, c’est la loi sur la protection des défenseurs des droits humains qui traînent encore dans les tiroirs.

A ce propos Dismas Kitenge, Président du Groupe Lotus a souligné que « la loi sur la protection des défenseur-es doit être discutée sans plus attendre, afin qu’une protection juridique soit enfin accordée aux personnes luttant pour la protection et la promotion des droits humains en RDC. Les attaques et menaces contre les défenseurs des droits humains doivent cesser et que leur place et rôle dans le processus démocratique et le respect des droits humains soient reconnus ».

Dans cette note ces organisations n’ont pas éludé la question électorale. Elles ont invité les autorités à mener des actions dans le sens de restaurer la confiance de toutes les parties prenantes en la CENI pour la tenue des élections crédibles en République Démocratique du Congo.

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