RDC : « Notre système éducatif est très bas, les enseignants n’ont pas la matière » (Félix Tshisekedi) 

À Abidjan, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a répondu aux préoccupations de la communauté congolaise en Côte d’Ivoire au sujet de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire en RDC.

Répondant à cœur ouvert à ces préoccupations, Félix Tshisekedi a, de prime abord, exprimé sa satisfaction d’avoir respecté la constitution de la République qui prévoit cette réforme. Cependant, il a déploré le niveau encore « très bas » du système éducatif ainsi que des enseignants face à l’actualisation de matières.

Selon lui, il y a nécessité d’améliorer le niveau des enseignants des écoles primaires pour mener à bon train cette gratuité afin de relever le système éducatif congolais.

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« Ce que nous avons fait est encore minime. Parce que même le niveau de notre enseignement est encore très bas. Les enseignants eux-mêmes n’ont pas de niveau, il faut encore améliorer leur niveau. Ils n’ont pas la matière. Il y a beaucoup de choses qui se sont ajoutées comme le réchauffement climatique, est-ce que nous apprenons cela à nos enfants ?‬ Est-ce que nous leur préparons aux défis du réchauffement climatique, Est-ce que nous leur apprenons les comportements à adopter dans la société comme le tri de déchets ? » , s’est-il questionné.

Dans son allocution, Félix Tshisekedi, qui a aussi reconnu des difficultés, a vanté les réalisations de la gratuité de l’enseignement de base en RDC. A l’en croire, au moins 4 millions d’enfants ont retrouvé le chemin de l’école en dépit des conditions dans lesquelles ils étudient. 

« Je sais qu’il y a encore beaucoup de choses à faire, mais l’essentiel pour moi était d’abord de respecter la constitution en appliquant sa recommandation qui est de la gratuité de l’enseignement et de préparer ces jeunes. Et le résultat a été époustouflant même si ce n’est pas encore satisfaisant pour moi. La première année, il y avait plus de 2 millions d’enfants qui sont revenus en milieux scolaires et aujourd’hui nous sommes à plus de 4 millions. C’est vrai, ça a rajouté un autre défi qui est celui de l’accueil de ces enfants. Aujourd’hui les classes sont surabondées‬… », a-t-il indiqué. 

Le Chef de l’État a sollicité la patience et l’accompagnement de la population pour atteindre ses objectifs.

« Nous avons trouvé ce pays bien au fond du trou, il nous faut beaucoup de travail et de la patience pour le sortir de ce trou », a-t-il argué. 

Carmel NDEO

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