Condamnation des militants de LUCHA: Les mouvements citoyens de Beni appellent à une série de journées ville morte dès ce lundi

A Beni dans le province du Nord-Kivu, la mobilisation s’accentue après la condamnation à 12 mois de servitude pénale principale de militants du mouvement citoyens, Lutte pour le Changement (LUCHA) accusés de désobéissance des lois de la République pour avoir manifesté contre la 11eme prorogation de l’état de siège décrété dans cette province pour mettre fin aux tueries.

A travers une déclaration faite à POLITICO.CD, la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression de Beni accuse la justice d’avoir condamné et détenu « injustement » en prison de kangbayi ces activistes pro-démocratie.

Cette synergie estime que l’état siège décrété en mai 2021 par le président Félix Tshisekedi dans le souci de rétablir la paix dans la région n’avait « malheureusement pas été précédé par une étude approfondie pour que la mesure prise débouche à un résultat positif » aux vues
des attentes de la population.

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Selon cette structure de la société civile, en moyenne 9 personnes meurent « douloureusement » sans compter les militaires et les corps en étant de putréfaction repérés difficilement dans les zones où les rebelles font fréquemment incursions.

« L’état de siège étant improductif, les militants de la LUCHA avaient décidé de manifester leur ras-le-bol à travers une manifestation pacifique qui était réprimée violemment jusqu’à arrêter 13 d’eux. Croyants qu’on allait les libérer dans les heures qui suivaient, ils étaient soumis à une instruction qui, 4 mois plus tard débouche à une condamnation injuste et de la honte qui ternie l’image de la justice de notre pays », déplore cette synergie.

Dénonçant par ailleurs des irrégularités dans la procédure notamment la lenteur dans l’attente du verdict et consorts de militants de la Lucha et celui de la Véranda, la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression ville de Beni a appelé à une série des journées ville morte dès ce lundi 04 avril compte tenu de l’inefficacité de l’état de siège et exige la « bonne » justice à ces derniers en appel.

La Synergie a aussi demandé le remplacement du juge président du tribunal militaire garnison de Beni, Anicet Kalambayi et le magistrat Hubert Kabandani pour « monnayage de la justice, incompétence, corruption » avant exiger des poursuites judiciaires contre le maire Narcisse Kashale Muteba et le commandant de la PNC/Beni, Sébastien Jean Kahuma pour assassinat présumé de l’activiste Ushindi Mumbere.

Dans un autre registre, la Synergie a condamné fermement les massacres répétitifs dans la Région de Beni et la présence irrégulière des M23 malgré l’état de siège.

Carmel NDEO

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