ESU: Les professeurs annoncent l’opération « Toge dans la rue » pour exiger le démarrage des travaux de la commission paritaire

À travers une déclaration faite ce vendredi 18 mars 2022 à Kinshasa, le Réseau des Associations des Professeurs des Universités et Instituts Supérieurs de la République Démocratique du Congo (RAPUCO), a exprimé son indignation face à l’attitude du gouvernement depuis la signature du protocole d’accord le 14 février dernier portant suspension de la grève.

Selon cette structure des professeurs de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), en dépit des assurances du Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde, le gouvernement n’a exprimé aucune volonté d’aller à la rencontre des exigences des professeurs à travers la mise en place d’une commission paritaire, manifestant ainsi « du surplace ».

Fustigeant le fait que la commission paritaire qui devrait commencer le 7 mars 2022, le RAPUCO dénonce le retard pris avant le démarrage de ces travaux.

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« Considérant que ce retard entretenu a des conséquences fâcheuses sur ce que les professeurs considèrent comme acquis dans le protocole d’accord dont les retombées sont attendues dès le deuxième trimestre 2022, le RAPUCO n’attend nullement reculer. En conséquence, le RAPUCO exige au gouvernement le démarrage effectif des travaux de la commission paritaire d’ici mardi 22 mars 2022 », peut-on lire dans cette déclaration.

Par ailleurs préviennent les professeurs, « si cela n’est pas fait, le RAPUCO va lancer l’opération « TOGE DANS LA RUE » pour la journée de jeudi 24 mars 2022 avec comme point de chute à Kinshasa : le Palais de la Nation; dans les chefs-lieux des provinces : le gouvernorat de province et dans les chefs-lieux de territoire: le bureau de l’Administrateur du Territoire.

Menace d’une nouvelle grève

Après l’annonce d’un compromis trouvé entre le gouvernement et les professeurs grévistes sur la suspension de la grève au sein des établissements universitaires et supérieurs de l’ESU, les choses ne se seraient pas passées comme prévu.

En effet, à l’issue des travaux qui ont eu lieu au niveau des commissions et différents syndicats, les Enseignants membres du Réseau des Associations des Professeurs des Universités et Instituts Supérieurs du Congo, ont récemment dit avoir constaté le manque de volonté du gouvernement.

Le coordonnateur national du RAPUCO, le professeur Raoul Ekwampok avait estimé que les travaux de la commission paritaire ressemblaient à un marché de « dupes ».

« La Commission paritaire, un marché des dupes ? Elle n’a encore rien fait malgré les clauses du Protocole d’accord du 14 février et celles du Communiqué conjoint suspendant la grève. Faut-il encore une grève sèche et générale ? Seul Dieu le sait…», avait écrit Raoul Ekwampok, professeur à l’université nationale pédagogique (UPN).

Et de renchérir « la Commission paritaire, un marché de dupes ? Un Espace de Consolidation des clauses du Protocole d’accord du 14 février 2022? Rien n’est encore fait. Bientôt, c’est la fin du Premier Trimestre 2022 ».

Cette situation intervient alors que certaines universités notamment l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) prévoyaient déjà la reprise des cours dès la semaine prochaine.

Carmel NDEO

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