RDC: Fayulu reproche Tshisekedi de caporaliser la Cour Constitutionnelle et la CENI pour contrôler le processus électoral

L’ancien candidat à la présidentielle de 2018 et principal opposant congolais, Martin Fayulu a dans une correspondance adressée aux Chefs d’États et de gouvernements participant au 35ème Sommet de l’UA à Addis-Abeba, dressé un tableau sombre du pouvoir « Tshisekedi » à l’approche des scrutins prévus en 2023.

Martin Fayulu qui n’a jamais admis les résultats des élections de 2018 proclamant Tshisekedi comme président élu de la RDC, rappelle que « le hold-up électoral a produit des dysfonctionnements institutionnels et des pratiques qui, dit-il ont sévèrement secoué l’ordre constitutionnel ».

Dans sa lettre, le président de l’ECIDÉ souligne quelques situations alarmantes et appelle l’UA d’user de son influence morale et de son rôle politique pour agir en conséquence afin de contribuer à assurer la paix, la stabilité et le développement democratique en RDC.

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Martin Fayulu attire l’attention de Chefs d’États de l’UA sur « l’instauration d’un système dictatorial en l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire » par Félix Tshisekedi, président sortant de cette haute institution africaine.

Évoquant la question de la création de l’union sacrée de la nation, Martin Fayulu y voit une tentative d’instauration d’un système de parti unique, en violation de l’article 6 de la Constitution qui reconnaît le pluralisme politique en RDC et de l’article 7 qui interdit l’institution d’un seul parti sur tout ou partie du territoire national sous quelque forme que ce soit.

« Des parlementaires et des dirigeants de partis politiques ont été contraints, sous peine de poursuites judiciaires, d’adhérer à l’Union Sacrée de la Nation, la nouvelle structure politique de M. Tshisekedi », précise Martin Fayulu.

Il dénonce également la determination du président Tshisekedi à contrôler la Commission Electorale Nationale Independante (CENI) et la Cour Constitutionnelle, dont il a toujours contesté l’indépendance et l’intégrité.

Le Co-coordonateur de la Plateforme Lamuka a également déploré un leadership défaillant au plan interne et un « apparent rejet » des aspirations démocratiques de l’étranger qui fragile, affaiblie ou exposée à des risques, notamment de guerre civile, en raison du mécontentement croissant de notre peuple.

Pour lui, il est évident que la RDC navigue à contre-courant de ses engagements pris dans le cadre de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et de la Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance-que divers gouvernements de la RDC ont signés et que le pays doit donc respecter.

Carmel NDEO

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