Le corps scientifique de l’Université de Gbadolite (UNIGBA) a décrété une grève sèche ce lundi 10 janvier 2022. Cette décision vient juste après celle de leurs collègues de Kinshasa.
Les chefs de travaux et assistants, bibliothécaires et autres corps scientifiques de l’UNIGBA ont résolu, à l’issue d’une assemblée générale tenue samedi dernier, de cesser immédiatement le travail jusqu’à ce que les négociations en cours sur leurs revendications entre le banc syndical, les corps scientifiques et le gouvernement central aboutiront à une fin heureuse.
D’après Faustin Ngboto, représentant des enseignants de l’UNIGBA, le corps scientifique reste en grève jusqu’à l’amélioration de leurs conditions de vie.
« C’est au cours d’une assemblée générale des corps scientifiques que l’assemblée a décidé d’emboiter le pas à l’association nationale des corps scientifiques. Oui, à l’Unigba il y a eu ouverture de l’année académique 2021-2022. Mais il se fait que le corps scientifique a emboité les pas pour suivre le communiqué lancé par l’Association nationale des corps scientifiques qui a décrété la grève sèche, parce que les enseignants ne sont pas bien traités. Il y a des enseignants qui travaillent et qui ne sont pas payés », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il souligne que certains scientifiques ne touchent pas leur salaire selon leurs grades. Il révèle que les chefs de travaux sont payés comme les assistants.
Le représentant des enseignants de l’UNIGBA déclare que les recommandations soulevées par l’Association nationale des corps scientifiques leur concernent également
« Vous savez que les recommandations soulevées par nos collègues [de l’Association nationale des corps scientifiques], ça nous concerne tous ! Nous travaillons pour avoir quelque chose, parce que nous avons des responsabilités. Nous avons les enfants qui doivent aussi étudier. Ces enfants doivent payer les frais scolaires et académiques », a-t-il expliqué.
Le personnel scientifique des institutions publiques de la RDC sont en grève depuis quelques jours. Ils exigent la réduction des écarts de salaire entre les professeurs et les scientifiques, l’amélioration des conditions de vie, l’inscription sur les listes de paie de ceux qui travaillent depuis des années mais qui ne sont pas rémunérés par l’Etat.