À la vice-primature en charge de l’environnement et développement durable, plusieurs membres du cabinet de Ève Bazaïba sont placés sous examen par la justice congolaise, pour « usage des faux, faux en écriture et escroquerie ». Parmi les personnes interpellées, il y a notamment Yves Kitumba, le directeur de cabinet de la VPM Bazaïba, qui, selon son avocat conseil, « contrairement à ce qui a été annoncé, les motifs et les éléments matériels qui établissent sa quelconque responsabilité dans cette affaire sont introuvables mieux inexistants ».
Auditionné au Parquet général de Kinshasa/Gombe et toujours en garde à vue, POLITICO.CD a pu se procurer de quelques éléments de défense de Yves Kitumba. Dans un document signé un certain 3 décembre 2021, dont une copie est parvenue à la rédaction de POLITICO.CD, Yves Kitumba avait invité la société Mbanza Wood à une séance de travail de « clarification » le 6 décembre et ce, « après avoir eu connaissance de certains soupçons ». Un courrier antérieure à la dénonciation de la société Mbanza Wood, souligne son conseil.
« À l’issue de la séance de travail du 6 décembre 2021 qui avait réuni les membres du cabinet de la VPM et la direction de la société Mbanza Wood, il a été constaté l’existence d’un faux. De ce fait, le Directeur de cabinet a indiqué à la société Mbanza Wood que le contrat qu’elle détenait n’était pas passé par le circuit officiel et par conséquent de ne pas en faire usage car visiblement faux ! Pendant cette séance de travail, la société avait informé au Dircab qu’elle se réservait le droit de faire une dénonciation formelle. Ce qui fut fait à la même date (6 décembre 2021) à 15h23’ », explique sa défense.
Les conclusions de cette réunion convoquée par Yves Kitumba pour clarifier l’affaire, « ont été transmises à la VPM pour dispositions ». De ce fait, après enquête, « la personne présumée coupable du faux a été clairement identifiée. La somme de 235 000 USD n’a jamais été versée dans le compte de la présumée coupable » apprend-on de son avocat qui s’interroge « omment un faux document a été scellé du cachet sec ? S’agit-il d’une dénégation de signature ou pas ? ».