RDC/Kibali Gold Mines : la SOCICO Watsa appelle Félix Tshisekedi à rendre justice aux victimes des maisons démolies

La Société civile du Congo (SOCICO) coordination territoriale de Watsa, a soumis au Chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, des recommandations concernant les victimes de démolition des maisons des villages Bandayi et Mege. Elle a fait ces recommandations dans un document rendu public ce vendredi 03 décembre 2021.

« En effet, depuis que les événements des démolitions des maisons se sont déroulés par le gouvernement provincial du Haut-Uélé du 20 au 23 octobre de l’année en cours, la population de ces deux villages précités vit dans des conditions inhumaines et aucune assistance humanitaire ne lui est accordé, ni par le gouvernement provincial qui est l’auteur de ces événements macabres moins encore par la société Kibali Gold Mines qui se réclame propriétaire de cette zone B. Et cela malgré les recommandations formulées par plusieurs délégations tant au niveau national que provincial quant à ce sujet », rapporte ce document.

La SOCICO Watsa renseigne que la population victime des démolitions des maisons, composée des enfants, des femmes enceintes, des vieillards et des vulnérables sont « sacrifiés » et passent nuit dehors avec toutes les conséquences liées à l’intégrité physique, intellectuelle et morale. Elle déclare que c’est une violation « grave » des droits de l’homme et des toutes les conventions y référant.

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Elle rappelle au Chef de l’État congolais que la société Kibali Gold Mines ne respecte pas les textes légaux concernant la délocalisation.

« L’incendie du village Salambongo le 06 juin 2013 parmi les 21 villages délocalisés à Kokiza en est une des illustrations, suite à leur demande à la Société de compensation préalable de leurs biens avant leur délocalisation. La valeur des biens calcinés estimés à 365,641 $ ainsi que la compensation et l’indemnisation non conforme à la loi ont fait depuis lors l’objet de revendication de P.A.P/Kokiza. Jusqu’à nos jour la société Kibali et l’État congolais sont restés sourds aux cris plaintifs de ces derniers », peut-on lire dans ce document.

Par ailleurs, la SOCICO Watsa recommande au président de la République de faire une aide humanitaire en urgence aux victimes des démolitions des maisons des villages Bandayi et Mege. Elle demande entre autres que justice soit faite afin que les responsabilités soient établies notamment le respect de la procédure de délocalisation d’après le code et règlement minier.

« Que la société Kibali rétablisse les P.A.P/Kokiza dans leur droit comme elles le demandent; que les sujets chinois qui exploitent illicitement les minerais dans la chefferie Mariminza puissent respecter le code et le règlement minier de la RDC; que les avis des recherches lancés contre les acteurs des sociétés civiles soient retirés », peut-on lire dans ce document signé par Joseph Kelema Aundey, président de la SOCICO Watsa.

La Société civile du Congo section Watsa déclare qu’elle envisage de mener d’autres actions citoyennes si leurs recommandations ne sont pas prises en compte dans un bref délai.

Christian Malele

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