Le processus de mise en place de la nouvelle équipe dirigeante de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), s’est effectué malgré les voix dissidentes. Du choix par les parties prenantes à l’entérinement par l’Assemblée Nationale; de l’investiture par ordonnance présidentielle à la prestation de serment devant la Cour Constitutionnelle, rien n’a su arrêter la machine.
Pour le Professeur Gabriel Banza Malale qui se veut très critique envers ce processus qui a conduit à la mise en place du nouveau staff de la CENI), la loi a été torpillée.
Face à l’évidence, le Prof Banza Malale redoute les risques des contestations et crises. A l’en croire, « le décor est déjà planté pour un hol-up électoral. »
Pour Gabriel Banza Malale, Professeur de Droit Constitutionnel à l’Université de Lubumbashi et membre du Front Commun pour le Congo (FCC), dans un contexte des tensions politiques, le nouveau staff de la CENI doit batailler dur.
« Certes, on a présenté Denis Kadima comme expert électoral, mais il faut noter que, là où il est censé avoir travaillé, il n y a jamais eu des contestations. C’est-à-dire, le cas de la RDC est un terrain différent. Il a du lourd », a-t-il souligné.
Le Professeur Gabriel Banza qui s’est réservé à prédire la réussite ou l’échec à l’équipe de Denis Kadima, a soutenu que, « les nouveaux animateurs de la CENI seront jugés par rapport aux actes qu’ils vont poser. »
« Si Denis Kadima se fait noyauter par un courant politique, il va se suicider, et il mettra une mauvaise image sur son nom », a prévenu le Prof Banza.
« Il [ Denis Kadima], qu’il demande à Dieu l’intelligence et la sagesse, la force et les aptitudes pour accomplir sa mission, de sorte qu’il soit répondant vis-à-vis de Dieu, plutôt que de l’homme qui l’a mis là-bas ou de ceux qui le contestent. Que les résultats des élections débouchent sur la paix, la sécurité et garantissent le développement dont on a besoin », a-t-il conseillé. Et de conclure: « s’il constate, qu’il est de nature a être noyauté ou a être commandité de l’extérieur, il jouera œuvre utile, en démissionnant avant que l’on arrive aux élections. »