Haut-Katanga : l’APLTP forme les acteurs des premières lignes sur la traite des personnes

L’Agence pour la Prévention et la Lutte Contre la Traite des Personnes (APLTP), a procédé ce samedi 28 août à Lubumbashi dans la province du Katanga, à la formation et sensibilisation des acteurs des premières lignes dans les cas de traite des personnes.

Me Roger Kidima Lukuba, assistant et chargé de formation au sein de l’APLTP, qui est un service spécialisé de la Présidence de la République, motive le choix de formation et sensibilisation porté à cette partie du pays par le fait que cette dernière est en proie à des cas récurrents de traite des êtres humains.

« Dans cette grande ville, vous entendrez parler des enlèvements d’enfants et on ne vous dis pas ce qu’on fait de ces enfants: on les vends. L’enfant devient comme un beignet. Il devient comme une marchandise et non seulement on le vend, on prélève aussi ses organes pour aller les vendre », explique Me Kidima.

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Voilà pourquoi, dit-il, nous voulons à travers la sensibilisation […] que la population de cette grande ville puisse comprendre la nécessité d’appréhender ce que c’est la traite des personnes afin de dénoncer toutes les actes et de permettre à l’Agence à pouvoir prendre en charge les victimes de la traite et de traquer tous ces réseaux des malfaiteurs et de pouvoir les traduire en justice.

Cette formation, organisée par ce service spécialisé du Cabinet du Chef de l’État, s’est essentiellement axé sur 3 points. Il s’agit tout d’abord sur celui concernant « Les indicateurs de contrôle », puis de « L’objectif de la sensibilisation » et enfin de « Comment sensibiliser ».

À ce propos, Laurette Musango Misengabu, experte en la matière, renchérit : « Nous sommes là pour sensibiliser la population katangaise afin qu’elle sache que la traite des personnes existe bel et bien et que cela puisse susciter un débat, un sujet de discours dans nos familles, dans nos églises, dans nos milieux respectifs ».

Ses attentes, fait-elle savoir, est que ces sensibilisateurs outillés sur les indicateurs puissent à leur niveau « relayer aussi les indicateurs de contrôle de la traite des personnes et une fois qu’on a des éléments qui peuvent nous emmener à croire qu’ils pourraient exister le cas de traite dans nos milieux, évidemment, le premier réflexe normal à faire c’est d’aller rencontrer l’autorité judiciaire où l’autorité publique la plus proche pour en parler pour trouver des d’illusions quant à ce ».

Dans son mot de circonstance, le magistrat procureur de la République à Banza Gungu, Pami Mayala Henry, qui est assistant au sein de l’Agence, a exhorté les récipiendaires à s’approprier cette dernière afin de lutter contre la traite des personnes.

Il sied d’indiquer que les acteurs des premières lignes ciblées par cette formation sont ceux qui interviennent dans la répression des infractions en cas de traite. Il s’agit, en outre, des OPJ à compétence générale et restreinte qui sont en contact avec les personnes victimes de la traite des personnes et des bourreaux.

Cette énième étape de sensibilisation intervient après celle tenue à Kinshasa en début de semaine avec les bourgmestres des 24 communes.

Hervé Pedro

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