L’Agence pour Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) a organisé, ce mercredi 25 août à l’Hôtel Royal, dans la capitale congolaise, une journée d’information des bourgmestres de la ville de Kinshasa sur la Traite des personnes. C’était en partenariat avec à l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
En l’absence du sa coordinatrice Cécile Rébecca Meta Kasanda, le Coordonnateur adjoint chargé des questions techniques et opérationnelles Guy Bao Ebamu a tenu avant tout chose à indiquer de l’engagement du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, à prévenir et combattre la traite des personnes en République Démocratique du Congo. Et puis, M. Bao Ebamu a circonscrit la motivation d’une telle activité. « La traite et l’exploitation des êtres humains constituent un phénomène complexe, multiforme, qui touche des femmes, des filles, des hommes et des garçons et, qui peut concerner tout type d’activité humaine », a-t-il expliqué.
Et d’indiquer : « La traite des personnes est une grave atteinte à l’intégrité de l’être humain. C’est une réalité très répandue, mais une réalité méconnue où les victimes sont silencieuses et très difficiles à dénombrer. Ce phénomène appelle dès réponses multiples, de la prévention à la protection des droits des victimes et la poursuite des trafiquants. Il importe donc de lutter efficacement contre ce phénomène et de mettre un terme aux abus et à l’exploitation qui en résultent ».
Pour Guy Bao, les autorités locales et les bourgmestres jouent un rôle important dans la prévention et dans la lutte contre la traite des êtres humains en République Démocratique du Congo (RDC) en raison de leur proximité avec les communautés de base en général et des groupes vulnérables en particulier.
Dans le cadre des missions vous confiées, leur dit-il, vous êtes détenteurs d’un ensemble d’informations cruciales à la compréhension des dynamiques sociales, des besoins exprimés et des menaces de toutes sortes qui pèsent sur les populations locales. « Vous êtes appelés à répondre quotidiennement aux questions touchant à l’état civil, à la protection d’enfants, aux violences basées sur le genre, à la régulation du transport public, l’accès aux services sociaux de base, etc », déclare M. Bao Ebamu.
Selon le Coordonnateur adjoint de l’APLTP, cette journée a pour objectif principal de sensibiliser les bourgmestres sur l’ampleur du phénomène de la traite des personnes et de faire connaître à ces derniers les indicateurs qui permettent d’identifier des cas de traite des personnes dans le cadre de leurs attributions.
Durant cette journée, les bourgmestres ont profité de l’occasion pour partager leurs expériences, évoquer des cas rencontrés dans leurs différentes communes et ont pu réfléchir ensemble, sur des actions à mener pour assurer la prise en charge des victimes de la traite des personnes.
L’un d’entre eux, le Bourgmestre de Makala, Jean Onema Wembo, qui a vécu dans sa circonscription des cas de traites des personnes spécialement la vente des enfants n’a pas caché sa satisfaction. « Je suis vraiment heureux de venir ajouter vraiment un plus de tout ce qui passe actuellement avec la traite des enfants », s’est-il réjoui.
Le Coordonnateur adjoint chargé des questions techniques et opérationnelles, Guy Bao Ebamu, a émis le souhait de voir les réflexions faites au cours de cette activité être couronnées de succès et que de ces travaux, puissent surgir des idées novatrices, qui contribueront à renforcer l’efficacité des actions en faveur de la lutte contre la traite des personnes et la protection des victimes.
