L’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) a organisé, du mercredi 11 au vendredi 13 juillet 2021, une session de formation initiale des acteurs de première ligne sur la traite des personnes, dans la Province du Kongo Central. Cette formation, c’est pour faire face à la recrudescence de la traite dont 20 récipiendaires ont pu bénéficier.
« Les acteurs des premières lignes n’ont pas des connaissances, à proprement parler, de cette matière, parce que cette matière est nouvelle. C’est pour cela nous sommes venus renforcer leur capacité en leur donnant les notions basiques de la traite des personnes, les indicateurs de la traite des personnes, les modes opératoires, les cadres normatifs et institutionnels dans notre pays, et c’est pour qu’ils puissent justement avoir un outil, un bagage suffisamment pour connaître les notions générales de la traite des personnes afin de dénoncer et combattre ce fléau », a déclaré Me Roger Kidima, assistant à l’APLTP, à l’ouverture de ces activités.
Et de poursuivre : « Nous attendons qu’ils puissent avoir un comportement qui dénonce ce phénomène, qu’ils puissent agir en connaissance de cause pour ramener les victimes là où faut les emmener et les délinquants en justice de poursuivre pour des peines conséquentes ».
Selon Me Kidima, il s’observe des cas récurrents de traite des personnes dans cette zone frontalière de la RDC avec l’Angola. Il y a des entrées et sorties qui parfois ne sont pas bien contrôlées, explique-t-il, les enfants traversent facilement la frontière, les victimes traversent facilement la frontière et puis, dit-il, les opérations des personnes vulnérables sont à l’ordre du jour et ce phénomène dans le Kongo Central est d’actualité.
À la clôture de cette formation, Me Roger Kidima a indiqué : « Ici au Kongo-Central, nous disions au début de nos activités, qu’il y a un couloir que nous appelons couloir de Benguela, qui prend toute la frontière que nous partageons avec l’Angola. Et maintenant, nous réalisons que la traite des personnes sévit de façon recrudescente au point qu’au niveau de l’Agence nous pensons que nous allons activer la commission technique restreinte pour que celle-ci, au niveau de toutes les provinces, puisse être vraiment opérationnelle ».
Donc, développe cet assistant à l’APLTP, la commission technique restreinte qui est l’une des composantes de la coordination de l’APLTP et qui a des représentations au niveau des provinces, doit répercuter tout ce que nous faisons au niveau national, à chaque province, pour qu’à ce niveau là, les actions des grandes envergures soient prises pour justement combattre cette criminalité transnationale.
