Les médecins maintiennent leur grève

Les Assemblées générales se sont tenues le jeudi 22 juillet 2021 à Kinshasa, dans les différentes sections pour récolter les avis et considérations des médecins au regard de la proposition faite par le Gouvernement au banc syndical des médecins.

Après avoir récolté des avis et considérations des médecins, le conseil provincial extraordinaire (composé des délégués syndicaux de la ville) s’est réuni dans l’après-midi de jeudi pour compiler les PV de ces assemblées générales.

Il ressort que la grande majorité des médecins a décidé de poursuivre la grève dans son format actuel c’est-à-dire le durcissement de la grève ou radicalisation.

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Le Docteur Taddy Divita, Secrétaire Exécutif Provincial du SYMECO contacté au téléphone par POLITICO.CD, ce vendredi 23 juillet, a laissé entendre que le Gouvernement leur a proposé une majoration de 25% de la prime de risque professionnelle mais par pallier de Juillet à Janvier 2021. Mais, dit-il, le Gouvernement a évoqué les contraintes budgétaires pour ne pas accorder aux médecins les rubriques de la rémunération immunisés de l’IPR (transport, logement) et la majoration du traitement de base conformément au statut spécifique des médecins.

Par la même occasion, il a fait savoir que quant aux questions administratives, les médecins ont estimé que le Gouvernement n’a pas été précis dans le chronogramme de réalisation. Voilà la raison pour laquelle le SYMECO a décidé de poursuivre la grève radicalisée.

Selon les modalités pratiques du durcissement de la grève dans les services publics de l’État, les médecins ne travaillent pas dans les hôpitaux mais il y a polarisation des urgences c’est-à-dire chaque jour il n’y a que 2 hôpitaux de Kinshasa (Est-Ouest) qui reçoivent les urgences jusqu’à mardi 27 juillet 2021. Il y aurait prorogation si et seulement si ils n’ont pas gain de cause.

A en croire le docteur Taddy Divita, avec la forte inflation et l’application « inopportune » de l’IPR, le médecin a fortement perdu son pouvoir d’achat.

Il rappelle, à cet effet, que «lors des assises de Bibwa en 2020 (après l’application de l’IPR), le gouvernement s’était engagé à nous réinsérer dans notre rémunération à court terme le transport et logement ( qui ne sont pas frappés par l’IPR= immunisés de l’IPR). Plus d’une année après, rien n’est fait. Les médecins réclament que le transport et le logement qui avaient été élagué de notre rémunération en 2017-2018 soient réactivés».

«C’est le minimum exigé avant d’aborder les autres rubriques pécuniaires au budget 2022», a conclu le secrétaire exécutif provincial du SYMECO, le docteur Taddy Divita.

Christian Okende

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