Imbroglio entre le ministère de l’ESU et du Numérique : Eberande Kolongele accusé de mettre à la porte le personnel de Muhindo Nzangi

La scène est inimaginable. Après avoir « squatté » les installations du ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), localisées sur les numéros 6-8 Boulevard colonel Tshatshi dans la commune de Gombe, le Ministère du Numérique nouvellement créé, aurait, à travers ses services, procédé nuitamment à la fermeture de l’entrée du ministère de l’ESU dont l’autorité de tutelle est en déplacement à Goma dans la délégation du Président de la République.

Une situation qualifiée de « confuse et belliqueuse » par le cabinet du Ministre de l’ESU « d’autant plus que le Premier Ministre avait clairement demandé au nouveau ministère du Numérique d’évacuer le lieu ».

Cet événement n’est pas sans précédent, insistent les proches de Muhindo Nzangi, car le vendredi dernier, « le ministère du Numérique avait décidé de jeter par terre les documents administratifs importants de l’Enseignement Supérieur et Universitaire ».

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Par ailleurs, il sied de rappeler malgré cette situation alarmante ne favorisant pas le bon voisinage, le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Muhindo Nzangi, avait adopté une attitude « diplomatique favorisant une solution à l’amiable lui dont le bureau est occupé illégalement par son collègue du Numérique s’appuyant sur un arrêté pris par l’ancien ministre des infrastructures et travaux publics à sa sortie du gouvernement ». « Un arrêté qui n’avait pas lieu d’être d’autant plus que les bâtiments localisés sur les numéros 6-8 du boulevard colonel Tshatshi appartiennent bel et bien à l’UNAZA, et avait été occupé par Thomas Luhaka ancien ministre de l’ESU », fait remarquer un membre du cabinet de Muhindo Nzangi.

Des sources concordantes affirment que depuis le l’installation du cabinet Muhindo, certains conseillers et membres de « ce grand » ministère travaillent sous l’arbre et d’autres dans le bus du ministère suite au personnel du Numérique qui a raflé les bureaux de l’ESU.

Certains témoins de cette guéguerre rencontrés sur place estiment que cette tension entre ces deux ministères risque de jetter un discrédit sur le gouvernement des Warriors dont la réputation voulue bonne, se corse. « L’intervention urgente du Président de la République s’impose », alerte les agents de l’ESU.

Stéphie MUKINZI

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