Le Sénat a examiné ce vendredi 04 juin au cours d’une plénière à huis clos, le réquisitoire du Procureur général près la Cour Constitutionnelle au sujet du dossier Bukanga Lonzo sur sa demande d’autorisation des poursuites judiciaires contre Matata Ponyo et Ida Kamonji à l’époque Directrice Générale de la société d’aménagement et de gestion du Parc Société Parcagri SA, l’une des trois sociétés du groupe Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo.
A l’issue de cette plénière, la chambre haute du parlement a décidé de mettre en place une commission spéciale pour entendre Matata Ponyo avant que la plénière ne se prononce.
Ce réquisitoire, rappelle-t-on, s’appuie sur le rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) désignant le Sénateur et ancien Premier Ministre Augustin Matata Ponyo comme « l’auteur intellectuel de la débâcle du parc Agro alimentaire de BukangaLonzo ». Et cela à travers la conception, la planification et les engagements pour paiement de plus de 83% de fonds décaissés directement au profit des comptes du partenaire sud-africain et de ses filiales logés en Afrique du Sud, ainsi qu’au profit de la société MIC Industries.
Dans son réquisitoire, le Procureur général près la Cour constitutionnelle affirme que le choix d’Africom commodities ne semble pas si innocent puisque le Sénateur MATATA PONYO MAPON a, dans la même période de démarrage du projet et à travers deux membres de sa famille à savoir, Madame KACHOKO MBONDA Hortense dite son épouse et Monsieur MATATA SHWITI-LYA MBEMBA Edouard, constitué la Société dénommée Feed Africa SARL, comportant dans son objet les activités agricoles et cela, dans la concessionmême du Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo. »
La Première demande de levée d’immunité de deux sénateurs cités dans cette affaire n’avait pas aboutie pour question des procédures.
Carmel NDEO