Félix Tshisekedi et Antonio Guterres ont échangé autour du dossier du « barrage de la Renaissance éthiopienne » et du renforcement des capacités de la Monusco

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a eu un échange téléphonique mercredi 7 avril avec le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, a annoncé la cellule de communication de la présidence de République Congolaise.

L’entretien entre les deux personnalités a porté essentiellement sur deux sujets : le dossier du grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) à propos duquel des négociations tripartites entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan se sont déroulées du 4 au 5 avril à Kinshasa, et le renforcement des capacités de la Monusco.

En effet, l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan, sous l’égide de Félix Tshisekedi Président en exercice de l’Union Africaine, ont quitté la table des négociations sans aucun accord autour du méga-barrage éthiopien sur le Nil bleu.

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La construction de ce barrage, dénommé « Grand Barrage de la Renaissance Éthiopienne » (GERD), devrait causer la diminution du débit du fleuve Nil avec comme conséquences, la désertification des zones alimentées par le Nil.

Ainsi donc, cette réunion visait à poursuivre les pourparlers tripartites entre les parties en présence dans l’objectif de prévenir l’escalade de tensions.

Le projet de construction de ce barrage hydroélectrique présenté comme vital par Addis-Abeba est perçu comme une menace par Le Caire et Khartoum.

L’Éthiopie affirme que l’énergie hydroélectrique produite par le barrage sera vitale pour répondre aux besoins en énergie de ses 110 millions d’habitants. L’Égypte, qui dépend du Nil pour environ 97 % de son irrigation et son eau potable, considère le barrage éthiopien comme une menace pour son approvisionnement en eau, rapporte nos confrères de France 24.

De son côté, le Soudan craint que ses propres barrages ne soient endommagés si l’Éthiopie procède au remplissage complet du GERD et que les peuples du bassin du Nil et le Soudan ne soient directement impactés.

« L’Éthiopie menace les peuples du bassin du Nil, et le Soudan directement », avait déclaré devant la presse Mariam Al Mansoura Elsadig Almahdi, Ministre soudanaise des Affaires étrangères, à l’issue de la réunion avant d’ajouter : « Nous espérons que le jugement du Président Tshisekedi puisse mettre fin à (…) ces négociations interminables et insuffisantes où la partie éthiopienne met tout le monde devant le fait accompli, d’une façon qui viole clairement le droit international et les principes de bon voisinage ».

Outre le dossier du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne, Félix Tshisekedi et Antonio Guterres ont parlé du renforcement des capacités de la Monusco dans l’Est du pays.

La Monusco est justement décriée par les groupes de pression de cette partie du pays, qui déplorent son inactivité face aux massacres perpétrés par les groupes armés.

À ce sujet, les mouvements citoyens entre autres la LUCHA se sont mobilisés depuis plusieurs jours pour exiger le départ de la mission Onusienne jugée inefficace et sans apport pour la population de ce coin du pays.

Carmel NDEO

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