Le ministre congolais des Droits Humains, André Lite, séjourne depuis lundi 25 janvier 2021 à Kisangani, dans la province de la Tshopo, pour une mission qu’il qualifie « d’humanitaire. »
« Je suis ce jour à Kisangani pour une raison que je pourrai qualifier d’humanitaire, sans avoir mérité une telle situation», a-t-il expliqué avant d’annoncer une bonne nouvelle aux victimes des guerres de Kisangani, après plus de 20 ans passés sans indemnisation ni justice.
D’après Lite, le Gouvernement congolais a débloqué les fonds nécessaires pour l’assistance des ces victimes.
« C’est un secret de polichinelle : Nous sommes là pour la remise officielle du fonds qui a été débloqué par le Gouvernement de la République, dénommée Fonds de réhabilitation provisoire des victimes des guerres de Kisangani. Tel est l’objectif principal de ma mission ici. Ça ne va pas se limiter à ce que nous allons faire aujourd’hui, tant les attentes sont immenses », a déclaré André Lite sur radio Okapi.
Bien plus, «ce qu’il faut aussi savoir ce qu’il n’y a pas longtemps notre pays comme le reste du monde a été frappé, et ça continue à l’être, par la pandémie de la Covid-19. Ce qui fait que les finances publiques ne sont pas à leurs meilleures situations, mais en même temps, le Gouvernement est tenu à tenir compte de tous les vulnérables que nous avons dans ce pays dont ceux habitant la ville de Kisangani. Aussi, nous réitérons l’engagement du Gouvernement de faire autant à Yumbi dans le Maindombe, au Katanga, dans les Uélé, au Nord et au Sud-Kivu, en Ituri, dans le Grand Equateur, et ce, à brève échéance », a insisté le ministre des Droits Humains.
Cependant, l’enveloppe globale qui sera remise aux victimes des guerres de Kisangani, au cours d’une cérémonie publique, n’a pas été révélée aux médias.
Se confiant à POLITICO.CD, des proches du ministre renseignent que André Lite procèdera ce mercredi 27 janvier, à la remise officielle de ces fonds de réhabilitation « provisoire » aux victimes des guerres de Kisangani.
Vers la fin 2020, le Gouvernement congolais avait affirmé avoir remis 3.000 dollars américains à toute victime identifiée de la guerre de six jours, une succession d’affrontements en juin 2000 entre deux forces étrangères, l’Ouganda et le Rwanda, qui ont mis le feu sur Kisangani.
La gestion de cette donation du Gouvernement congolais a provoqué la colère dans le chef de certaines victimes qui ont à cet effet accusé une délégation envoyée à Kinshasa pour la cause, d’un détournement de fonds alloués aux victimes.
Serge SINDANI
