FrappĂ© par une motion de censure portĂ©e par 301 dĂ©putĂ©s nationaux et attendu ce mardi 26 janvier Ă l’AssemblĂ©e pour prĂ©senter ses moyens de dĂ©fense, le Premier Ministre Ilunkamba s’est rendu ce dimanche 24 janvier Ă Lubumbashi, chef lieu de la province du Haut-Katanga.
Dans un communiqué publié par sa cellule de communication, Sylvestre Ilunga Ilunkamba annonce avoir une « réunion » avec Joseph Kabila, autorité morale du Front Commun pour le Congo lequel avait soumis son nom pour devenir Premier Ministre.
« Je pars Ă Lubumbashi pour une rĂ©union avec son Excellence Joseph Kabila, AutoritĂ© morale du Front Commun pour le Congo, FCC. C’est lui qui a proposĂ© mon nom comme candidat Premier Ministre, ce qui a permis ma nomination par Son Excellence Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, Chef de l’État », fait savoir Sylvestre Ilunga Ilunkamba en sĂ©jour Ă Lubumbashi.
Ă€ Lubumbashi, Sylvestre Ilunga Ilunkamba a Ă©tĂ© accueilli Ă l’aĂ©roport de la Luano par le Gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, quelques ministres du gouvernement national en sĂ©jour Ă Lubumbashi, AimĂ© Ngoy Mukena de la dĂ©fense, Ă‚ggĂ© Matembo Toto et FĂ©lix Momat Kitenge.
Le PrĂ©sident du bureau d’âge, Christophe Mboso, a saisi officiellement le samedi 23 janvier 2021 le Premier Ministre Sylvestre Ilunkamba sur la motion de censure contre son gouvernement. Sylvestre Ilunkamba est invitĂ© Ă se prĂ©senter Ă la sĂ©ance plĂ©nière de ce mardi 26 janvier.
Ils sont au total 301 dĂ©putĂ©s nationaux qui ont signĂ© la motion de censure contre le Premier Ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Le dĂ©putĂ© national, ChĂ©rubin Okende d’Ensemble pour la RĂ©publique de MoĂŻse Katumbi, a dĂ©posĂ© ce vendredi 22 janvier cette motion de censure contre le gouvernement Ilunkamba. Ă€ l’en croire, c’est au nom du devoir de redevabilitĂ© que le Premier Ministre est invitĂ© à « pouvoir dĂ©missionner ».
De l’autre cĂ´tĂ©, le camp Ilunkamba soutient que la motion de censure est une stratĂ©gie pour pousser aveuglĂ©ment le Chef du gouvernement Ă la dĂ©mission. « Il ne doit pas cĂ©der. Il est dans la lĂ©galitĂ© », insiste le constitutionnaliste Banza Malele qui fait observer « qu’il faudra attendre la mise sur pied du bureau dĂ©finitif et attendre la session ordinaire. Agir autrement c’est violer la constitution et les lois de la rĂ©publique ». MĂŞme argument partagĂ© par Patrick Nkanga, conseiller politique du Premier Ministre, qui affirme que « le Gouvernement de la RĂ©publique a Ă©tĂ© investi par la majoritĂ© des Ă©lus sous la bannière d’un bureau dĂ©finitif. Le Bureau d’âge n’a aucunement la compĂ©tence d’actionner une dĂ©marche vis-Ă -vis du Gouvernement. MĂŞme, dans un pays de non-droit, il y’a un minimum de bon sens.»
Stéphie MUKINZI