Gratuité de l’enseignement : les 9 recommandations pour sa réussite d’après la CENCO

Abbé Donatien Nshole, premier secrétaire général adjoint de la Commission Episcopale Nationale du Congo (CENCO) le 4/03/2013 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Dans un point de presse organisé ce mercredi 13 janvier à Kinshasa, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a présenté devant les professionnels des Médias son rapport sur l’état des lieux de la gratuité de l’enseignement de base en RDC.

La Cenco s’est réjouie du fait que dans la plupart de ses écoles primaires, les parents ne paient rien pour la scolarité de leurs enfants avant d’admettre tout de même que de 18.638 écoles que compte l’église catholique en RDC, seulement 1,2% de ses écoles ont amené les parents à contribuer afin de soutenir les enseignants.

S’agissant de la paie des nouvelles unités (NU), la CENCO révèle que « que l’Eglise catholique en RDC gère au moins 40.851 (16,1%) enseignants NU et NP dont 566, soit 33% à l’école primaire qui travaillent sans être payés par l’Etat ».

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En outre, il a déploré la gestion de la gratuité qui « souffre d’un déficit de leadership au sein du secteur éducatif, caractérisé par des actions de court terme, l’absence de vision, de planification et de budgétisation dans la durée ».

Ainsi, la CENCO a formulé 9 recommandations en vue de permettre la réussite de cette mesure constitutionnelle. Il s’agit notamment de :

  1. Revisiter la création des provinces éducationnelles et des bureaux des gestionnaires budgétivores de manière à les réduire si possible en tenant compte de la proximité ainsi que de la disponibilité financière ;
  2. Rationaliser la création des écoles et les bureaux gestionnaires ainsi que l’octroi des arrêtés via un processus participatif, transparent et respectueux des normes ;
  3. Procéder au paiement de tous enseignants NU trouvés en poste au moment de l’annonce de la gratuité ;
  4. Réformer en profondeur le SECOPE pour garantir la traçabilité et la transparence dans la gestion des fonds mis à sa disposition par le Trésor public pour la paie des enseignants et revoir le contrat avec les institutions financières chargées de la paie des enseignants ;
  5. Revoir la rémunération des enseignants en tenant compte du coût de la vie : logement et transport en milieu urbain et prime de brousse pour les enseignants des milieux ruraux, conformément au statut des carrières au sein des services publics. Le montant du premier palier, à savoir 170$ est devenu insignifiant par rapport au coût de la vie, surtout en ville ;
  6. Augmenter les frais de fonctionnement des écoles et des bureaux gestionnaires ;
  7. Soutenir la gratuité par des financements alternatifs de l’éducation à travers des taxes et d’impôts au bénéfice de l’éducation, des apports de financements du secteur privé gérés de manière transparente par des commissions tenues par les parties prenantes et les partenaires éducatifs ;
  8. Respecter les procédures en place et activer les mécanismes de contrôles indépendants et l’application des sanctions ;
  9. Mettre en place un cadre de concertation impliquant les gestionnaires pour évaluer et améliorer dans la mesure du possible la prise de décisions en rapport avec la gratuité de l’enseignement.

La date de la rentrée scolaire demeure encore inconnue à cause de la situation instable liée au Covid-19. Le Ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Willy Bakonga, attend avoir des nouvelles rassurantes de la part de l’équipe de Riposte contre le Coronavirus afin de fixer une date précise pour la rentrée si bien que la courbe évolutive de ce virus est ascendante.

Carmel NDEO

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