RDC-OCHA : les victimes de l’exploitation et des abus sexuels assurés du soutien de Mclachlan Karr

« Les récentes allégations d’exploitation et d’abus sexuels attribuées à des employés de la riposte à la 10e épidémie d’Ebola dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ont provoqué – à juste titre – une grande indignation chez de hauts responsables congolais, le coordinateur national de la réponse contre Ebola, le Professeur Jean-Jacques Muyembe Tamfum, des acteurs de la société civile, des bailleurs de fonds, ainsi que chez des membres de la famille humanitaire », dit un communiqué de OCHA-RDC publié mardi 13 octobre 2020 à Kinshasa.

« Je tiens à réitérer ma détermination à assurer le respect ainsi que la protection et la dignité des personnes que nous assistons, en toutes circonstances. Je renouvelle aussi mon engagement personnel à faire de l’éradication de l’exploitation et des abus sexuels l’une de mes plus grandes priorités pour que, plus jamais, des travailleurs humanitaires ne s’adonnent à des actes contraires à leur mission », a promis le coordonnateur humanitaire David Mclachlan Karr.

Et de poursuivre:

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« Dans ce contexte, je m’associe aux appels pour des enquêtes indépendantes, conformément à la politique de tolérance zéro du Secrétaire général des Nations Unies. J’appelle ainsi les autorités congolaises à collaborer étroitement avec l’ONU pour que tout employé reconnu coupable soit puni, qu’il soit Congolais ou étranger. »

À cette fin, rassure-t-il, « le Système des Nations Unies est prêt à fournir un appui technique pour renforcer les mécanismes de protection et de signalement, car la peur devrait se trouver dans le camp des agresseurs, pas dans celui des victimes, témoins et lanceurs d’alerte. »

Il rappelle, par ailleurs, que la communauté humanitaire en République démocratique du Congo a mis en place en 2018 un mécanisme inter-agences de prévention d’abus sexuels.

« Les récents incidents nous appellent à renforcer ce mécanisme pour encourager le signalement d’incidents en toute confiance, afin que les enquêtes soient plus efficientes et que la prise en charge des survivantes et survivants s’améliore., » ajoute le coordonnateur humanitaire.

En outre, indique-t-il, « dès juillet, dans le cadre de la réponse à la 11e épidémie d’Ebola dans la province de l’Equateur, nous avons sensibilisé et formé les acteurs de la riposte. »

En même temps, il note que les populations ont été sensibilisées à la dénonciation et les communautés sont impliquées dans la mise en place et la gestion des mécanismes de plaintes communautaires.

« Alors que les enquêtes se poursuivent, j’aimerais rappeler que la grande majorité des acteurs humanitaires portent assistance aux plus démunis en respectant les principes humanitaires et souvent dans des conditions très difficiles », ajoute-t-il.

Et de conclure:

« Certains ont même payé leur dévouement de leur vie, tandis que d’autres restent aux mains de leurs ravisseurs. En dépit des défis, j’encourage tous les acteurs humanitaires à continuer leur service en respectant la dignité et l’intégrité des bénéficiaires ».

Thierry Mfundu

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