Lualaba : 53 ONG appellent Tshisekedi à être solidaire avec les victimes des « villages 48 heures » déguerpies

En RDC, 53 ONG appellent le président Félix Tshisekedi à se montrer solidaire avec les victimes des « villages 48 heures », Monga Lubuza et Kamalenge déguerpies sauvagement près du barrage de Busanga sur instruction du gouverneur du Lualaba, Richard Muyez Mangez Mans et SICIHYDRO.

Elles lui demandent de prendre toutes les mesures nécessaires pour qu’un tel drame ne se répète plus.

« Les Organisations de la Société Civile signataires ont suivi avec consternation la démolition des habitations des communautés locales près du barrage hydroélectrique de Busanga en construction dans la Province du Lualaba. Ces faits se sont déroulés sur instruction du gouverneur du Lualaba et la Sycohydro. Nos organisations appellent le Président de la République à adopter des mesures nécessaires et urgentes pour garantir que le développement du secteur de l’électricité se fasse au bénéfice et non au détriment du peuple congolais », interpellent-elles dans une déclaration publiée
jeudi 08 octobre 2020 et dont une copie est parvenue à Politico.cd.

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Ces ONG sont, notamment, l’Association africaine de défense de droits de l’homme (ASADHO), CARITAS Kolwezi, Centre national d’Appui au développement et à la participation populaire (CANADEP).

«En dépit de recours administratif et judiciaire en cours, les autorités provinciales ont dépêché la police et l’armée pour encadrer, le 3 octobre 2020, la destruction totale de trois villages, qui comptaient plus d’un millier de constructions. Depuis lors, les membres des communautés habitant ces villages sont sans abris et éparpillés dans la zone notamment sur les concessions des entreprises minières MMR et TRANSVAL ainsi qu’au village Kyamasumba où ils vivent dans une situation extrêmement précaire. Ils dorment à la belle étoile munis des matelas et autres effets personnels qu’ils ont pu sauver. Leur situation est extrêmement précaire », ont-elles souligné.

Ces ONG soutiennent que la privatisation du secteur de l’électricité et le besoin de l’énergie dans la région ne devraient pas être une excuse pour bafouer les droits des communautés locales.

Dans un communiqué du 17 juillet 2020, le ministre provincial de l’Intérieur, Kapenda Wa Kapenda, avait demandé à ces habitants qui avaient déjà reçu une indemnisation de libérer leurs maisons au plus tard le 29 juillet pour permettre à Sycohydro de creuser les bassins utiles au fonctionnement du barrage.

Il a dit que son communiqué était consécutif à la décision du Conseil provincial de sécurité du Lualaba tenu le 15 juillet 2020.

Le projet de la centrale hydroélectrique de Busanga est géré par la société sino-congolaise hydroélectrique (Sicohydro) et vise à augmenter la production du cobalt dans la région.

Thierry Mfundu

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