RDC-Angola: Une commission paritaire envisagée entre le Kasaï et Lunda Norte

Les autorités de la province congolaise du Kasaï et de la province angolaise de Lunda Norte ont convenu de mettre sur pied une commission chargée de faire des patrouilles mixtes le long de la frontière dans le but de surveiller les déplacements des personnes entre les deux territoires.

Cette décision est intervenue à la suite des discussions qui se sont clôturées mercredi 10 juin à Kamako, rapporte la radio Okapi.

Ces discussions ont été entamées suite à un incident enregistré à la fin du mois de mai dernier à la frontière autour de la localité congolaise de Kabuakala où des militaires congolais et angolais ont échangé des tirs sur fond de contestation de la limite frontalière. 

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«La réunion a consisté d’abord à examiner la situation sécuritaire dans la bande frontalière entre Lunda Norte et Kasaï. Le point culminant, c’était celui en rapport avec l’incident qui a eu lieu autour de Kabuakala, où nos militaires et les militaires angolais qui ont créé un incident que nous qualifions de déplorable. Sur cette question, les deux parties ont convenu qu’il faudra qu’on puisse mettre sur pied une commission paritaire entre le Kasaï et Lunda Norte», explique Deller Kawino, ministre provincial de l’Intérieur du Kasaï, rapporté par la radio Okapi.

Des patrouilles mixtes impliquant les forces de l’ordre congolaises et angolaises vont être organisées «tout au long de la frontière pour voir quelles sont les personnes qui entrent irrégulièrement et celles qui retournent irrégulièrement», selon le ministre provincial du Kasaï.

La question de l’expulsion des Congolais d’Angola a aussi mis sur la table lors de ces discussions de Kamako.

Depuis le mois d’avril dernier, l’Angola expulse des Congolais en situation irrégulière sur son sol où des témoignages font état des traitements dégradants infligés aux Congolais expulsés.

«Par rapport aux Congolais qu’on refoulent de manière inhumaine d’Angola vers la RDC, fait savoir M. Kawino sur Radio Okapi, nous nous sommes convenus qu’il faudra que s’il y a des gens qui doivent être refoulés, qu’on puisse nous informer et que nous puissions prendre des dispositions pour accueillir nos compatriotes ».

Il sied de rappeler que le bilan des accrochages entre les militaires angolais et congolais était d’un militaire angolais blessé et trois armes AK-47 confisquées par les éléments FARDC.

Ces accrochages ont abouti à la création d’une crise de confiance entre les Congolais qui font leurs trafics en Angola et les militaires, rapportent les habitants des cités frontalières entre le Kasaï et l’Angola.

Thierry Mfundu

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