Le directeur financier de la SCTP, Jean Dibula attendu le lundi 11 Mai au Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa / Matete

Le directeur financier de la Société Congolaise des postes et télécommunications, SCTP, Jean Dibula est invité par le Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa / Matete le lundi 11 Mai.

Il s’agit d’une réquisition d’information du procureur général sur la gestion de cette entreprise publique.

Il sied de rappeler que l’intersyndicale de cette entreprise publique qui a la gestion des postes et télécommunications en RDC, a saisi le chef de l’État nouvellement élu Félix Tshisekedi.

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Dans ce cahier de charges, l’Intersyndicale de la SCPT a dénoncé entre autres griefs, la mégestion de principales ressources financières de
cette entreprise publique, dans le chef de l’actuel directeur général.

Ils notent aussi que ce dernier a cédé tous ses pouvoirs à un groupe d’amis, tous engagés comme consultants et dépourvus de numéros
matricule à la SCPT, alors que cette entreprise publique regorge de cadres, experts dans les deux domaines exploités par l’ex-OCPT, à savoir la poste et les télécommunications.

Sur base d’un partenariat particulier, relève l’Intersyndicale de la SCPT, les travailleurs avaient consenti d’énormes sacrifices en
investissant la moitié de leurs arriérés de salaires, représentant plus de 168 mois et aussi la réduction de ¾ de leurs rémunérations, en vue de relancer leur entreprise.

A titre d’exemple, les travailleurs ont relevé que les prévisions budgétaires de la SCPT ne sont pas suivies et les dépenses engagées ne sont pas celles prévues au budget.

La loi sur la passation des marchés publics proprement ignorée, le Directeur général recourt aux contrôleurs du Conseil Supérieur du Portefeuille pour des
inventaires de fin d’année, afin de justifier certaines commandes.
Les activités de la poste-finances, qui auraient pu rentabiliser la
trésorerie de l’entreprise, ont été démantelées et transférées vers
d’autres banques, notamment le paiement des salaires des agents et cadres de la SCPT à la TMB et maintenant à la RawBank, sans motif valable, malgré les objections de la délégation syndicale et du
conseil d’administration. Pour l’Intersyndicale de la SCPT, cela explique la mise en hibernation des services tels que le transfert électronique des fonds à Western Union, les épargnes, l’octroi des crédits et la vente des assurances voyage.

Pire, par manque de liquidités, les chèques émis par les clients sont en souffrance de paiement depuis plus de six mois, ce qui entraîne la démotivation de clients.

A la suite de cette désarticulation, les dépôts des tiers sont utilisés à d’autres fins
par la Direction générale, contrairement aux normes de l’Union postale
universelle recommandant la séparation des fonds des clients et les avoirs de l’entreprise.

Un autre exemple de mégestion est celui du détournement à d’autres fins de 14 millions de Francs de retenues de salaires pour des emprunts auprès de la Poste-finances, tout comme la détérioration de la qualité des services postaux.

Le guichet unique ouvert par la SCPT à Equity Bank assure la distribution des courriers avec un retard d’une semaine à 14 jours, au lieu de deux ou trois jours, selon la norme de l’Union Poste Internationale.

Le mémorandum dénoncait aussi la minoration des tarifs de services de télécommunications, la mise à
l’écart des cadres de la SCPT et leur remplacement par des consultants extérieurs, la désarticulation des ressources humaines.

Enfin, les nombreux retards de raccordements ou de connexion de la clientèle à la fibre optique posent de sérieux problèmes, auxquels s’ajoutent
l’incapacité de la SCPT de lancer d’autres produits dans un monde de compétitivité où seule la qualité s’impose, et la signature des contrats léonins.

Et pour terminer les syndicalistes ont aussi dénoncé l’impaiement des salaires des agents et de cadres, le détournement des retenues de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale et des cotisations syndicales,
ainsi que celles destinées à la construction des logements sociaux, pour ne citer que ces quelques cas fragrants.

Thierry Mfundu

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