RDC : Thomas Lubanga appelle les groupes armés dont la CODECO à la « cessation des hostilités » en Ituri

« les violences de cette milice (Ndlr CODECO) qualifiées de crimes de génocide et des crimes contre l’humanité par le BCNUDH ne peuvent plus continuer… Cessez de tuer vis frères et sœurs et de détruire l’Ituri, vous ne gagnerez rien dans cette aventure. » a clamé d’un ton fort, Thomas Lubanga, ex-chef des guerres en Ituri et President de l’UPC, Union des Patriotes Congolais.

Au cours d’un point de presse tenu Jeudi à Kinshasa, Thomas Lubanga a balayé de tout revers la situation sécuritaire qui écume la région de l’Ituri, notamment des hostilités de Djugu, Mahagi et Irumu, trois territoires sous la résurgence des phénomènes de la milice CODECO, Coopérative pour le développement du Congo, auteure des exactions meurtrières.
Pour lui, la CODECO, qui n’a plus raison d’être, vise en effet « indistinctement et sans aucune justification, les femmes, les enfants, les vieillards et les infirmes. »

« Cette milice est une négation de l’idée du développement» a-t-il indiqué et d’ajouter qu’elle ne se fait voir que par des « meurtres, des déplacements des personnes, des villages incendiés, des magasins des vivres détruits, des champs ravagés, des bétails volés… »

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L’ancien locataire de la CPI pense à cet effet que les groupes armés en gestation dans le fond de l’Ituri peuvent apporter une pierre dans la reconstruction de cette province.

 » Au contraire, vous gâchez votre image et celle de la province de l’Ituri. Nous avons besoin de vous sur le chantier de la reconstruction de l’Ituri et non dans les vallées ni au détour des chemins pour nous couper à la manchette. » a dit Thomas Lubanga appelant la CODECO à saisir l’opportunité de la main tendue du chef de l’État, cherchant l’unisson pour la pacification de l’Ituri où depuis 2017, la milice CODECO, sous l’actif de l’ancien chef rebelle Ngudjolo, décédé en Mars 2020, est à la base des crimes commis à Djugu, Irumu et à Mahagi.

Pour rappel, en janvier 2007, Thomas Lubanga, est inculpé de crimes de guerre, soit de deux chefs d’accusation pour « enrôlement et conscription d’enfants de moins de 15 ans. »
Son procès a eu lieu du 26 janvier 2009 au 26 août 2011 à La Haye et fut condamné en 2012 pour 14 ans de prison.

Serge Sindani / POLITICO.CD

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