Le dialogue intracommunautaire auquel soixante membres de la communauté Babembe ont pris part et financé par l’ONG Interpeace/Suisse a officiellement pris fin ce mercredi 4 mars à Uvira (Sud-Kivu).
En présence du ministre d’État et ministre de l’Urbanisme et Habitant, Pius Muabilu, les participants ont au terme de cet exercice de trois jours d’introspection et d’identification, relever des défis liés à la coexistence pacifique sur le territoire de Fizi-Itombwe.
Il en est sortie une déclaration finale dans laquelle cette communauté dénonce la « création frauduleuse et anarchique de la commune de Minembwe », rapporte la radio Okapi.
Plusieurs recommandations ont été faite à l’issue de ces assises.
La communauté Babembe a recommandé au gouvernement de « revisiter le décret-loi n ° 013/29 du 13 juin 2013 », en supprimant l’article créant la commune rurale de Minembwe.
Il y a eu aussi des propositions relatives à la sécurité, aux aspects administratifs, humanitaires et de développement économique, à la coexistence pacifique avec les autres communautés.
« Les Babembe n’ont fait que rappeler l’histoire. Vous savez, la vérité reste têtue. Mais, il y a une évolution sur le terrain avec les différentes constitutions que nous avons connu. Aujourd’hui, nous avons la constitution de 2004-2005 voté au referendum. Et quand le chef de l’Etat en parle, il n’invente rien », a déclaré l’un des participants, Jean-Jacques Elakano auprès de la radio okapi.
Il est aussi revenu sur la question sur la nationalité qui selon lui, a été un sujet de débat houleux dans la salle entre les participants.
« Les gens n’ont pas pu se mettre d’accord. Nous avons adopté une résolution allant dans le sens de demander aux autorités et à la cour constitutionnelle de nous élucider l’article 10, alinéa 2 de la constitution », a poursuivi Jean-Jacques Elakano.
Présent dans la salle, le coordinateur du Mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, Claude Ibalanky Ekolomba, qui a été le représentant personnel du chef de l’État à ce dialogue, a souligné que d’autres dialogues intracommunautaires avec les communautés Bavira, Bafulero et Banyindu auront lieu dans un proche avenir à un endroit de leur choix.
Thierry Mfundu