A Beni, des centaines des personnes passent la nuit devant la mairie

Des centaines de personnes ont passé nuit devant la mairie de la ville de Beni, dans l’Est de la République démocratique du Congo, pour réclamer la fin des massacres de civils. 

« Passer une nuit à la belle étoile. » La veille expression a pris un sens symbolique la nuit du vendredi au samedi 6 octobre dans l’Est de la RDC où des centaines de personnes ont préféré camper toute la nuit devant l’esplanade de la mairie à Beni, pour protester contre les massacres des civils.

Le mouvement citoyen LUCHA, a la base de cette initiative, a une fois épinglé les autorités politico-sécuritaires face à la situation précaire des habitants de cette ville du Nord-Kivu, victimes d’exactions depuis près de 4 ans.  « Et pendant que le monde se réjouit avec raison du attribué à Dr. Mukwege, BENI (Est RDC), la population continue de vivre un calvaire. Cette nuit, des centaines passent nuit à la belle étoile à l’esplanade de la Mairie pour réclamer la fin des massacres », a fait savoir la LUCHA sur son compte Twiter.

L’événement, qui s’est déroulé sans incident, entre dans le cadre d’une campagne active de mobilisation pour obtenir du pouvoir en place, une réaction musclée face à ces attaques qui n’en finit pas.

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En effet, une nouvelle attaque a eu lieu dans cette ville le même vendredi contre le haut-commandement de l’armée en pleine réunion stratégique, faisant six morts, dont deux civils et quatre militaires de la garde rapprochée du commandant des opérations Sokola1, le général Marcel Mbangu.

L’attaque est intervenue autour de 17 heures locales, alors que quatre généraux de l’armée étaient en réunion sur place. Il s’agit du Chef d’Etat-major force terrestre, du commandant adjoint de la 3e zone de défense en charge des opérations, celui de la 34e région militaire et du commandant des opérations Sokola 1.

Le 22 septembre 2018, des présumés combattants ADF ont attaqué la ville de Beni, tuant 17 personnes , portant le nombre de civils tués cette année à au moins 235 personnes. Le 24 septembre, des combattants ont attaqué la ville d’Oïcha et enlevé 16 personnes, pour la plupart des enfants, qui sont toujours portés disparus.

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