Eve Bazaïba: « la date des élections ne dépend pas de la volonté d’un individu »

Dans une interview lundi au magazine Jeune Afrique, la Secrétaire générale du Mouvement de Libération du Congo (MLC) s’est de nouveau attaquée à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qu’elle accuse d’être manipulée par le pouvoir. 

La Ceni, explique-t-elle, fait l’objet de la manipulation du pouvoir en place à Kinshasa. « M. Corneille Nangaa est au service de la Majorité présidentielle (MP). Faut-il rappeler que les élections dont on parle devaient être organisées en 2016 et qu’elles n’étaient pas une génération spontanée ?« , s’interroge Mme Bazaïba.

Rejetant les 504 jours proposés par Corneille Nangaa, président de CENI, pour la tenue des élections, Mme Bazaïba affirme qu’en démocratie, « la date des élections ne dépend pas de la volonté d’un individu, chef de l’État ou président de la Ceni soit-il. »

« Les scrutins doivent respecter les règles et principes prévus en la matière. Il s’agit entre autres du cadre constitutionnel dans lequel les élections doivent être organisées de manière régulière« , dit-il dans cette interview à retrouver ici.

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« Mais on nous parle aujourd’hui d’un « calendrier électoral réaliste ». « Réaliste » par rapport à quoi ou à qui ? Pour nous, le calendrier électoral doit être élaboré à la lumière de la Constitution, des lois de la République et de l’accord politique de la Saint-Sylvestre. »

Le MLC propose toutefois un calendrier qui va au-délà de 2017 comme le stipule l’accord du 31 décembre. 200 jours, selon Mme Bazaïba, devraient suffire pour organiser ces scrutins.

« Ceci dit, il apparaît clair que les contraintes budgétaires et techniques ou logistiques constituent des prétextes fallacieux. M. Joseph Kabila ne veut pas de la tenue des élections en RDC. Ce n’est pas pour rien qu’il nous avait envoyé ses délégués il y a quelques temps pour nous dire qu’il n’était pas prêt à partir et qu’il avait besoin de deux ou trois ans pour se préparer à quitter le pouvoir. Nous leur avons répondu, bien entendu, que ce n’était pas constitutionnel. Depuis, le camp de Kabila ne cesse monter des stratégies et des stratagèmes pour tirer indéfiniment les choses en longueur« , explique-t-elle.

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