Les violences dans l’espace Kasaï et les conflits entre les Pygmées et Bantous dans la province du Tanganyika ont amené à 3,8 millions le nombre de déplacés en RDC, selon les chiffres du Haut Commissariat de l’ONU pour les Refugiés.
Sur l’ensemble du territoire congolais (2,3 millions de km², 70 millions d’habitants, neuf pays frontaliers), le HCR a enregistré une croissance du nombre des déplacés internes de « deux millions début 2017 à près de quatre millions six mois après », a affirmé à l’AFP George Okoth-Obbo, chef adjoint du HCR en RDC. Il y a au total 3,8 millions de déplacés en RDC, précise le HCR.
Ces déplacés sont venus s’ajouter à ceux des conflits dans l’est du pays (les deux provinces du Kivu), en crise depuis 20 ans.
La priorité actuelle du HCR dans la crise Kasaï est la « protection immédiate » des déplacés internes dans le Kasaï où des gens « manquent d’habits et de nourriture », avec « des enfants qui dorment dans des conditions difficilement imaginables », a déploré M. Okoth-Obbo au troisième et dernier jour de sa visite en RDC, qui l’a conduit au Kasaï et au Sud-Kivu.
Confrontée aux problèmes de déplacement de sa propre population, la RDC constitue également une terre d’asile pour les personnes fuyant les conflits dans les pays limitrophes. La RDC accueille aussi « 500.000 réfugiés venant du Rwanda, du Soudan du Sud, de la République centrafricaine (RCA), du Burundi », a précisé M. Okoth-Obbo.