L’élu de la circonscription de Kananga et président du Parti politique UDA Originelle, Claudel André Lubaya, a recouru à son compte facebook pour réagir à la déclaration du Président de la CENI, Corneille Naanga, qui selon lui insinue une « radiation éventuelle du peuple kasaïen du registre national des populations congolaises sans que ni l’actuel Président de la République ni son gouvernement ne disent mot ».
« A entendre le président de la CENI dans sa sortie médiatique hier jeudi 04 mai, il serait possible que le Kasaï soit exclu de l’enrôlement et des élections à venir », connote-t-il.
Une telle décision consacrerait la discrimination et la marginalisation sans raison de tout un peuple « déjà meurtri et davantage frustré de son exclusion des retombées de la gouvernance des 10 dernières années (5chantiers, révolution de la modernité, etc.) », dénonce-t-il.
Déjà, fait remarquer Claudel André Lubaya, plusieurs élèves du Kasaï ont été privés des épreuves de dissertation. Vouloir annuler l’enrôlement au Kasaï alors que l’enrôlement et les élections ont été organisés à l’Est de la RDC en temps de guerre et des tueries massives, est une chose qui porte « à croire que l’insécurité créée et entretenue au Kasaï est un prélude au processus d’une éventuelle radiation du Kasaï de l’espace national », analyse-t-il.
Selon ses considérations, Claudel André Lubaya juge que l’attitude « dangereuse » affichée clairement par le Président de la CENI, Corneille Naanga, est en partie justifiée par ses affinités avec le pouvoir en place. Par conséquent, « il interpelle le Président de la République, Joseph Kabila, toutes les institutions de la RDC ainsi que la CENI à ne pas commettre une erreur historique dont ils seront seuls à porter la responsabilité des conséquences quelle pourrait engendrer ».
Invité à exposer sur les opérations de révision du fichier électoral au neuvième congrès de la corporation des journalistes congolais, UNPC, au centre catholique, Nganda, Corneille a soutenu que si l’insécurité persiste dans les provinces de Kasaï, Kasaï central et Lomami « On ira aux élections sans le Kasaï ». Il a en outre relativisé cette hypothèse en souhaitant que la paix se rétablisse dans ces provinces avant la clôture des opérations d’enrôlement des électeurs afin que les électeurs soient enrôlés au Kasaï paisiblement.
Claudel ne doit pas exagérer les propos de Nangaa sur les Kasai. En effet, au lieu de faire de ces propos une récupération politicienne, il serait mieux de travailler pour mettre fin à ce genre de terrorisme afin que la paix soit rétablie avant la clôture en juillet des opérations d’enrôlement des électeurs. Ainsi, les leaders locaux de cet espace dont fait parie Claudel Lubaya, doivent convaincre les leurs d’arrêter cette activité suicidaire.