Amnisty international accuse les autorités « d’asphyxier » la liberté de la presse

Dans un article publié sur son site internet à l’occasion de la journée internationale de le presse, Amnisty international appelle les autorités de la République démocratique du Congo d’arrêter d’asphyxier la liberté de la presse.

Amnesty International dénonce entre autres la coupure « arbitraire et prolongée » du signal de Radio France Internationale à Kinshasa, qui dure depuis novembre 2016, et demande sa réouverture sans condition, explique un article publié sur le site internet de cette organisation internationale.

« Les professionnels des médias sont les yeux et les oreilles de la société. En RDC, ils sont régulièrement arrêtés arbitrairement, tabassés, humiliés, leur matériel saisi. Entre 2015 et 2017, Internet a été coupé et filtré dans le pays à au moins deux reprises, et le signal de deux des radios les plus écoutées brouillé ou interrompu», a déclaré Evie Francq, chercheur sur la RDC à Amnesty International, toujours cité par l’article.

Des médias internationaux ou appartenant à l’opposition ont été suspendus par les autorités congolaises l’année dernière. Malgré l’accord signé le 31 décembre, qui demande notamment des mesures de décrispation, Radio France Internationale, à titre d’exemple, n’a toujours été autorisée d’émettre.

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Le ministre de la Communication Lambert Mende a signé un décret en novembre, conditionnant la diffusion en continu des médias étrangers à une prise de contrôle par des Congolais de leur entreprise. L’autre option, ce serait d’avoir un partenariat avec une radio privée congolaise et n’émettre que par intermittence. Les télévisions et radios étrangères n’auraient donc qu’entre 30 et 45 jours pour se mettre en conformité avec cet arrêté sous peine de voir leur fréquence ou antenne coupée.

« Nous dénonçons ce musèlement de la presse et la tendance à garder la population dans l’ignorance, en particulier dans le contexte de la crise politique et sécuritaire qui sévit actuellement en RDC« , insiste
Evie Francq, d’Amnesty International

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