Sit-in des oppposants congolais devant l’Ambassade de la RDC à Bruxelles

Des partisans de l’opposition ont effectué un sit-in ce lundi devant l’Ambassade de la RDC en Belgique, demandant au président Kabila de quitter le pouvoir, tout en dénonçant la violence dans la région du Kasaï.

Une centaine de partisans de l’opposition, munis de drapeaux et pancartes marquées des messages hostiles au pouvoir en République démocratique du Congo, a campé pendant près d’une heure ce lundi devant l’Ambassade de la RDC à Bruxelles, capitale de l’ancienne puissance coloniale, la Belgique.

« Nous sommes ici pour dire à Joseph Kabila que son règne à la tête de notre pays est terminé. Il est temps qu’il parte. Qu’il arrête de faire souffrir les Congolais. Nous en avons marre de lui », dit Marie-Angle Kembo, une militante qui se présente comme faisant partie de l’Association « Antenne Monde de la Société civile de la RD Congo », une association de la Diaspora congolaise et qui milite pour le respect des droits de l’homme.

Le Rassemblement, principale coalition de l’opposition en RDC, a appelé à une ville morte ce lundi pour protester contre le pouvoir qu’elle accuse de bloquer l’application de l’accord signé le 31 décembre dernier, alors que ce dernier est hors mandat suite à la non-tenue de la présidentielle telle que l’exigeait la Constitution.

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Ces partisans de l’opposition ont également dénoncé les violences qui émaillent le centre du pays, dans la région du Kasai. « Il veulent encore créer un nouveau Kivu pour donner le prétexte pour ne pas organiser les élections« , accuse un autre militant, qui n’a pas communiqué son identité.

La région congolaise du Kasaï (actuellement subdivisée en quatre autres provinces)  est en proie à une insécurité depuis août 2016. Un conflit opposant le chef coutumier Kamwena Nsapu à l’administration congolaise a éclaté après la mort de chef traditionnel en août dernier. Les affrontements ont fait plus de 400 morts et occasionné le déplacement de plus de 200.000 personnes selon les statistiques du bureau national de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

Cette semaine, deux experts de l’ONU et leur interprète congolais disparus le 12 mars, ont été retrouvé morts. 39 policiers Congolais sont également morts dans une embuscade tendue par les miliciens Kamwena Nsapu contre un convoi de la police la semaine écoulée. Trois citoyens congolais restent toujours portés disparus.

Depuis Bruxelles, Betina Amourna
POLITICO.CD

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