Les combattants FDLR désertent le rapatriement volontaire

La société civile de la province du Sud-Kivu critique le travail effectué cette année dans le cadre de rapatriement des rebelles de Forces Démocratiques pour la libération du Rwanda, FDLR.

 

En 11 mois, seulement 33 combattants ont pu être rapatrié de la République Démocratique du Congo vers leur pays d’origine, le Rwanda. Au total 116 membres de la rébellion FDLR ont quitté la province du Sud-Kivu. 83 de ceux-ci sont des civils, membres de familles de combattants. Ces données livrées par la division Désarmement, démobilisation, rapatriement et réinsertion de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC, Monusco, démontrent un manque d’intérêts de combattants à regagner leurs milieux d’origine et une faible mobilisation des acteurs impliqués dans ce processus (les gouvernements Rwandais et Congolais, la communauté internationale à travers la Monusco) estiment la société civile de Sud-Kivu.

« Alors que l’armée congolaise mène des opérations depuis plusieurs mois contre les bastions des FDLR, l’on devrait observé cette année un important engouement des rebelles et leurs dépendants, candidats au rapatriement volontaire. Mais le rythme de rapatriement a été faible cet année comparativement à l’année passée.  Ce qui fait croire à une relâche dans les activités de sensibilisation des rebelles Au retour volontaire dans leur pays d’origine« , fustige Oswald Rubasha, président de la société civile de cette province.

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Outre la campagne militaire menée contre les positions de des FDLR par les troupes de l’armée congolaise (opération à laquelle l’ONU ne prend pas part conditionnant son soutien par le remplacement du commandant de ces opérations, accusé de violation des droits humains), la division Désarmement, démobilisation, rapatriement et réinsertion de la mission Onusienne mène plusieurs activités appelant les membres de FDLR à un retour volontaire au Rwanda. À titre illusttatif, l’émission « Gutahuka » [retour au bercail en langue Kinyarwanda] est produite par la radio Okapi (station gérée par la Monusco et la Fondation Hirondelle) en destination des rebelles récalcitrants au rapatriement.

Dans la plupart de ses épisodes, Gutahuka s’entretient avec des ex rebelles FDLR qui ont réussi leur réintégration dans la communauté au Rwanda natal. Sur des morceaux chantés en Kinyarwanda, l’émission Gutahuka quotidiennement relayée entre 3 heures et 4 heures (heures de Kinshasa, 4 heures et 5 heures de l’est de la RDC) chute avec la diffusion des appels de ces ex combattants à leurs compatriotes encore dans les forêts Congolaises à revenir au pays pour contribuer à bâtir cette nation, qui s’est relevée du dur génocide et qui a entamé un stade d’émergence.

Fiston Mahamba

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