Leader de l’UFRC, Gustave Bagayamukwe a créé une coalition de groupes armés en janvier 2013 au Sud-Kivu, avec comme but de « renverser le régime du président Joseph Kabila« . Tout de suite après son arrestation, il a été acheminé à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, avant d’être transféré à Kinshasa.
Ancien cadre de la banque centrale du Congo, il est, malgré son statut de membre de la société civile, poursuivi pour des faits insurrectionnels.
Des faits amnistiés autant que ceux de guerre et les infractions politiques par une loi promulguée en 2014 par le président de la République.
Dans une note datée du 25 janvier de la même année et envoyée au secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon, Gustave Bagayamukwe, reprochait notamment au président Kabila « d’avoir été mal réélu lors des élections du 28 novembre 2011 ». Il a exigé des « poursuites judiciaires (…) pour haute trahison contre Joseph Kabila ».
Vendredi 8 février, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, Lambert Mende avait minimisé la gestation d’une nouvelle rébellion au Sud-Kivu menée par le leader de l’URFC.
« On parle d’une rébellion. En tous cas, jusque ce matin [vendredi 8 février], le gouverneur du Sud-Kivu et d’autres représentants de la province ne sont pas au courant. Il y a une personne qui dit qu’elle est à la tête de ce mouvement mais il n’a pris un seul mètre carré du territoire congolais », avait-il indiqué.
L’Ong Cinyabuguma, qui milite pour le droit des prisonniers, sollicite l’implication personnelle du président Joseph Kabila pour leur libération immédiate.