Agression dans l’Est: Kinshasa appelle Kigali à « cesser d’abuser de la bonne foi de la Communauté internationale »

Le vice-Premier ministre, ministre Christophe Lutundula Apala Pen’Apala, et le ministre d’État en charge de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi, ont pris part à la réunion du Conseil des ministres de la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), qui s’est tenue jeudi 07 mars à Sipopo en Guinée équatoriale.

Lors de ces assises, consacrées notamment à l’examen du rapport sur la situation politique et sécuritaire en Afrique centrale, la République Démocratique du Congo (RDC) a invité les Africains en général, et la CEEAC en particulier, à éviter la langue de bois, « l’équilibrisme diplomatique », selon un compte rendu du ministère des Affaires étrangères de la RDC publié sur X ce vendredi.

Pour la RDC, il faut construire des perspectives efficaces et rassurantes de règlement de la crise dans l’Est, aux multiples conséquences dévastatrices pour l’avenir de la Région et de ses populations.

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« Les dirigeants du Rwanda doivent cesser d’abuser de la bonne foi de la Communauté internationale et d’exploiter la tragédie du génocide rwandais dénoncée tous, qu’ils ont transformée en fonds de commerce politique cyniquement », renseigne le compte rendu ajoutant.

Les deux émissaires congolais ont fait valoir que c’est sur cette toile de fond, considérant les évidences, que le gouvernement congolais propose le schéma de sortie de crise ci-après par la voie diplomatique :

Dialogue entre le Gouvernement de la RDC et celui du Rwanda et non avec le M23 ;

Condamner clairement et sanctionner le Rwanda pour son agression contre la RDC en violation flagrante du droit international et de tous les instruments juridiques de l’Union africaines, qui régissent les relations entre ses États membres;

Créer les conditions favorables à une solution diplomatique et ouvrir de perspectives crédibles de règlement du conflit par la mise en œuvre du plan de paix issu des processus de Nairobi et de Luanda.

Kinshasa reste convaincu que si, d’une part, des réponses efficaces, précises et pragmatiques sont données aux questions ci-dessus et, d’autre part, les autorités rwandaises respectent leur parole, il sera possible de reconstruire progressivement la confiance mutuelle entre les parties et d’ouvrir des perspectives rassurantes de restauration durable de la paix et de la sécurité tant à l’Est de la RDC que dans la Région des Grands Lacs.

La RDC dit renouveler sa confiance au facilitateur de l’Union africaine, le président João Lourenço, reste à son entière disposition et celle de la CEEAC.

Odon Bakumba

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