Agression dans l’Est : entrée « massive » des éléments UPDF à Rutshuru via la frontière Kitagoma (Société civile)

Alors que les affrontements sont intensifiés depuis quelques jours sur plusieurs lignes de front, entre les résistants patriotes dits Wazalendo et les terroristes du M23, dans le territoire de Masisi, l’armée ougandaise est soupçonnée de déployer, en masse, ses éléments dans le territoire de Rutshuru, contigu de Masisi.

Ce mardi, dans une déclaration parvenue à POLITICO.CD, le Conseil Territorial de la Jeunesse du territoire de Rutshuru, une structure de la société civile du Nord-Kivu, se dit préoccupé par « l’entrée massive sur le sol Congolais des éléments des Forces Armées Ougandaise, lourdement armée ». À l’en croire, ces militaires Ougandais entrent via la frontière Kitagoma, dans le groupement Busanza, chefferie de Bwisha en territoire de Rutshuru depuis la semaine dernière. L’objectif, apprend-t-on, serait de renforcer la rébellion du M23, bénéficiant déjà de la béquille de l’armée rwandaise.

« Cette opération vise à renforcer en homme et munition les terroristes du M23-RDF qui sont actuellement en déficit des troupes et munitions. Pour masquer ce terrorisme des Ougandais au vue de la population actuellement pris en otage, les terroristes du M23-RDF ont contraint la population dans des zones sous leurs contrôle les contraignant d’être au lit à partir de 18h00 à 6h00 du matin, à défaut, les récalcitrants sont soumis aux coups de fouets conduisant à la mort ou à l’incapacité totale de la victime », lit-on dans cette déclaration.

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La même structure appelle le gouvernement à une réaction rapide pour libérer cette zone longtemps sous l’emprise de l’ennemi.

« Nous lançons un appel urgent au gouvernement congolais pour qu’il libère les Territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo actuellement sous contrôle des Terroristes du M23-RDF, car la population sous contrôle du M23-RDF fait face à des massacres, enlèvements, bombardements des maisons, des pillages, des recrutements forcés de jeunes et de mineurs, des violences sexuelles et d’autres graves violations des droits humains, et ceci en violation du Droit International Humanitaire DIH », décrit-elle.

À Mweso et Sake , dans le territoire de Masisi où les affrontements font actuellement rage, les terroristes ont récemment largué plusieurs bombes ciblant les maisons d’habitation ayant causé des pertes en vies humaines de paisibles citoyens et des destructions graves des maisons. Observant le cessez-le-feu sur terrain, l’armée a, dans un communiqué, condamné ces actes terroristes, tout en se réservant le plein droit de la réplique farouche.

Tout comme pour le Rwanda, le conseil territorial de la jeunesse de Rutshuru demande au gouvernement congolais et à la communauté internationale de condamner l’Ouganda pour son « soutien total » aux terroristes du M23. Il demande aussi instantanément des mesures immédiates pour mettre fin définitivement à cette situation alarmante et pour protéger les droits fondamentaux et la sécurité de la population de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.

Serge SINDANI

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