Allégations sur le travail des enfants dans les mines: la mise au point de Glencore

L’entreprise minière opérant en RDC, Glencore, dit prendre acte de la plainte déposée par l’ONG International Rights Advocates (IRAdvocates) le 15 décembre dernier devant un tribunal américain et qui porte sur le travail des enfants dans les mines de cobalt en RDC.

Pour ce, dans sa déclaration faite à Baar en suisse ce mercredi 17 décembre, Glencore qui n’est pas défendeur dans cette procédure, exprime ses condoléances et sympathies aux familles et aux enfants blessés ou tués suite aux activités minières artisanales.

Glencore qui dit ne pas acheter, traiter et négocier du cobalt ou cuivre extrait de façon artisanale, assure par ailleurs ne pas tolérer sur ces installations toute forme de travail forcé, de travail obligatoire et de travail des enfants.

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« Nous reconnaissons que l’extraction minière artisanale est fréquente en RDC et présente des risques, en particulier pour les enfants, » peut on lire dans la déclaration de Glencore.

Et d’ajouter:  » Dans le cadre de notre stratégie générale d’entreprise socialement responsable au sein du pays, nous travaillons avec le gouvernement et d’autres parties prenantes en de trouver des solutions durables. »

Pour ce, à travers Kamoto Copper Company ( KCC) sa société d’exploitation en RDC, Glencore dit avoir pris plusieurs mesures notamment:

  • en engageant un dialogue avec les collectivités locales afin de mettre en lumière les risques liés aux activités minières artisanales illégales, en particulier en lien avec un site industriel actif;
  • en installant des barrières physiques en vue d’empêcher les instrusions et de prévenir les risques de blessures dues à l’entrée sur un site industriel;
  • en travaillant avec les prestataires de sécurité afin de garantir qu’ils continuent de veiller au respect des droits humains.

Plusieurs programmes ont aussi été mis en place par Kamoto Copper Company pour offrir des moyens de substance alternatifs et aider les enfants à rester à l’écart des activités minières artisanales notamment le soutien aux coopératives agricoles, en organisant des camp d’été éducatifs pour faire comprendre aux parents et aux enfants les dangers des mines exploités artisanalement et le soutien permanent dans le domaine de la construction, de l’entretien et de la rénovation des écoles dans la région de Kolwezi.

Dans sa déclaration, Glencore énumére aussi plusieurs mines citées dans la plainte de l’IRAdvocates comme étant contrôlées et exploitées par elle alors que ce n’est pas le cas. Ces mines sont concernées par les accidents ayant provoquées des blessures et des décès des enfants. Parmi ces mines, il y a Lac Malo et Kamilombe.

Quant à la mine et la décharge de Mashamba Est, Glencore assure que ces mines sont situées dans la concession de KCC et qu’elle a engagée un dialogue avec la communauté locale afin de mettre en lumière les risques liés aux activités minières artisanales avec l’aide de l’agence artisanale SAEMAPE.

Enfin, pour la concession de Tilwezembe, Glencore précise qu’elle est envahie par des miniers artisanaux depuis 2011 et que depuis cette date, elle n’y mène aucune activité.

Notons que chaque année l’on déplore plusieurs morts dans les mines exploitées par les creuseurs artisanaux et généralement illégaux.
Par exemple, Treize corps des creuseurs clandestins morts dans un éboulement de terre survenu le vendredi 29 mars à la carrière minière Kov appartenant à l’entreprise minière KCC ont été sortis des décombres lundi 1er avril à Kolwezi.

Thierry Mfundu

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