Insécurité dans l’Est : « environ 13000 membres des groupes armés ont été intégrés dans le P-DDRCS » (Abbé JB Bahala)

Lors d’un briefing presse tenu jeudi 21 mars, sur le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya et le Coordonnateur National du P-DDRCS, Abbé Jean-Bosco Bahala Okw’ibale Lusheke ont passé en revue les différentes initiatives menées dans le cadre de ce programme pour promouvoir la stabilité, la cohésion sociale et le développement économique durable mais aussi de restaurer l’autorité de l’État et la sécurité dans l’Est du pays.

D’après Patrick Muyaya, le Programme DDRCS est une réponse « efficace » à l’épineuse question des groupes armés en RDC. À cet effet, il a réitéré l’engagement du gouvernement et du Chef de l’Etat à tout déployer pour y apporter une réponse satisfaisante.

« Pour rappel, ce programme constitue la réponse nationale à la problématique des groupes armés. Vous savez que les groupes armés existent dans la partie Est de notre pays depuis plusieurs années. On parle des groupes armés en Ituri, au Nord-Kivu, dans le Sud-Kivu… Vous savez par exemple qu’à Nairobi, lorsque les Chefs d’Etat de la Région s’étaient rencontrés, il y avait un volet politique concernant notamment, les discussions avec les groupes armés », a-t-il indiqué d’entrée.

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Selon, lui, il faut relever le problème d’insécurité dans ce pays depuis bien des années et que des efforts en termes de restauration de l’autorité de l’Etat sont en cours. Cela, dit-il, ne dépend pas du Programme qui n’est qu’un embranchement qui s’occupe d’une question spécifique… Restaurer l’autorité de l’Etat n’est pas un travail qui se fait en un clin d’œil.

« Il ne faut pas faire de confusion étant donné que le dialogue que réclame le M23 n’est pas à situer dans le travail qui se fait à ce niveau parce que les jeunes qui ont touché les armes, qui vivent du métier des armes, il faut dialoguer avec eux, il faut discuter avec eux. Il faut les persuader que ce n’est pas par les armes que vous allez contribuer à la stabilisation de votre communauté ou construire l’avenir de vos enfants », a-t-il expliqué.

Il y a lieu de noter que, l’objectif initial du PDDRCS était de prendre en charge au moins 50.000 ex combattants.

Selon les statistiques présentées par son coordonnateur national, l’Abbé, Jean-Bosco Bahala Okw’ibale Lusheke, environ 13.000 à 14.000 membres de groupes armés ont manifesté un réel intérêt pour le programme et ont été intégrés. Cela, souligne-t-il, témoigne de l’impact positif du programme dans la démobilisation des combattants et la réintégration dans la société.

« Le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation avait initialement pour objectif de s’occuper d’au moins 50 000 ex-combattants. Parmi ceux qui ont manifesté un réel intérêt et ont été intégrés dans le programme, nous comptons environ 13.000 à 14.000 membres de groupes armés », a fait savoir l’abbé Jean-Bosco Bahala.

Aussi, il a indiqué qu’un aspect clé du P-DDRCS est la réintégration communautaire, qui vise à offrir aux anciens combattants des opportunités de réinsertion sociale et économique.

« Actuellement, entre 4500 et 5000 personnes sont en voie d’entrer dans le programme de réintégration, où elles auront la possibilité d’apprendre des métiers et de contribuer activement au développement de leurs communautés », a-t-il déclaré.

Pour lui, le P-DDRCS cherche à encourager les groupes armés à déposer volontairement leurs armes, sans recourir à la coercition. Les groupes armés nationaux et étrangers opérant en RDC et les congolais appartenant à des groupes terroristes sont les principales cibles du programme.

Le P-DDRCS est un service public bénéficiant de l’autonomie financière placé sous la haute autorité du Président de la République, mandaté pour mettre en œuvre des activités du DDRCS dans les zones d’accueil des ex-combattants démobilisés et réinsérés.

Ce service se fonde sur 5 piliers à savoir : la résolution des conflits et la cohésion sociale ; la restauration de l’autorité de l’État et de la sécurité; la réintégration et le relèvement communautaire ; la stabilisation et le développement économique et social ; et la communication et la sensibilisation.

Christian Okende

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