Dans son point d’information présenté lors de la cent-vingt huitième réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi dernier, le ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi, a fait le compte-rendu du rapport relatif à la mission d’assistance aux déplacés dans le Nord-Kivu.
Le vice-Premier ministre congolais a indiqué que les statistiques des déplacés se chiffrent à ce jour à 2.405.944 personnes représentant 390.329 ménages parmi lesquels 600 blessés. Et selon les répartitions présentées, 13% des déplacés se trouvent dans les sites officiels ; 8% dans les sites spontanés ; et, 79% dans les familles d’accueil.
Par ailleurs, il a renseigné que la population déplacée se trouve dans l’urgence humanitaire du niveau 3, ce qui requiert l’envoi immédiat des équipes d’urgences pour faire face à cette situation alarmante.
En ce qui concerne la prise en charge de 62.852 candidats finalistes de l’édition des examens d’État 2024, il a souligné qu’il est « impérieux d’obtenir à l’immédiat leur évacuation des différents sites » et « leur prise en charge effective en dégageant les moyens sollicités par le gouverneur de province ».
« Enfin la mission dépêchée à cet effet s’est attelée à la sensibilisation des humanitaires pour obtenir leur implication. L’Organisation Mondiale de la Santé et le Fonds Mondial ont ainsi agi pour des interventions ponctuelles à travers certaines formations médicales de la place », a renchéri le vice-Premier ministre.
La province du Nord-Kivu est considérée depuis près de trois décennies comme étant l’épicentre des conflits armés en République démocratique du Congo.
À l’heure actuelle, plusieurs de ses cités et villages sont sous occupation des terroristes du M23, activement soutenus par l’armée et le gouvernement rwandais. Bien qu’accusé par Kinshasa de déstabiliser une partie de son territoire-des accusations réitérées par plusieurs organisations et grandes puissances-Kigali continue de réfuter cette thèse, pourtant sur terrain plusieurs de ses soldats sont soit arrêtés ou tués par les Forces armées congolaises.
Dans la chute de sa communication, le ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières est revenu sur la situation aux frontières nationales, tout en épinglant la problématique de la criminalité et du banditisme dans l’ensemble du territoire national.
Monge Junior Diama
