RDC: « la candidature de Fifi Masuka comme Gouverneur du Lualaba viole l’article 198 de la constitution » (ACAJ)

En marge de l’élection des gouverneurs et leurs adjoints, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), prévient sur les cas de corruption et violation de l’article 198 de la constitution. Cette organisation l’a fait savoir à travers un communiqué exploité par POLITICO.CD, ce lundi 11 mars 2024.

Dans ce document, ACAJ est revenu sur son alerte lancée en date du 8 mars 2024, en rapport avec les actes de corruption qui émaillent le processus des élections des gouverneurs, vice-gouverneurs et sénateurs.

Dans ce nouveau document, l’ACAJ demande aux députés provinciaux d’observer scrupuleusement l’article 198 de la constitution qui stipule que: « Le gouverneur et le vice-gouverneur sont élus pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois».

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« S’agissant notamment de l’élection au gouvernorat de Lualaba, l’ACAJ constate que la candidature de Fifi Masuka violerait cette disposition constitutionnelle », fait observer cette organisation.

Pour ce faire, l’ACAJ recommande à la plénière de la CENI d’invalider toutes les listes des candidatures aux gouvernorats ou vice-gouvernorats des provinces qui violent l’article 198 de la Constitution, sur la limitation des mandats.

Aux députés provinciaux, l’ACAJ les exhorte à « ne pas élire des candidats sur lesquels pèsent des soupçons concordants des détournements des deniers publics.

Fifi Masuka reste éligible estime son camp

Du côté de Fifi Masuka, les arguments ne manquent pas pour défendre sa cause et soutenir son éligibilité.

D’après l’un de ses communicateurs et membre du parti FIDEC, l’avènement de Fifi Masuka comme vice-gouverneure en 2016, l’a été dans un contexte particulier à la suite du démembrement de la RDC en 26 provinces. À l’en croire, c’était pour achever le mandat des animateurs d’alors, et que c’est seulement en 2019, qu’elle a été élue à proprement parler. C’est ainsi qu’il insiste que l’article 198 parle d’un mandat de cinq ans, ce qui n’est pas la même chose dans le cas sous examen.

Pour marteler, ce communicateur fait son interprétation de l’article 198 en arguant que même dans le cas où Fifi Masuka a été par deux fois vice-gouverneure, cette fois-ci, elle a postulé comme gouverneur titulaire, ce qui d’après lui n’est pas contraire à la loi.

« La loi n’interdit pas à un gouverneur ayant épuisé son mandat constitutionnel de revenir comme Vice-Gouverneur, vice-versa», a-t-il souligné.

Pour rappel, la candidature de Fifi Masuka Saini au poste de gouverneur du Lualaba ne cesse de susciter des contestations. La Commission électorale nationale indépendante (CENI), a été saisie pour son irrecevabilité au motif d’enfreindre à la loi.

Le Professeur Joseph Yav Katshung, qui est aussi challenger au poste de gouverneur du Lualaba, a sollicité à la CENI, de déclarer irrecevable la candidature de Fifi Masuka. Il reproche à sa concurrente d’avoir postulé plus d’une fois dans la même circonscription, en violation des articles 21, 22 de la Loi Électorale ainsi que de l’article 36 alinéa 4 des mesures d’application de la loi électorale.

De son côté, le camp de l’actuelle cheffe de l’exécutif provincial du Lualaba, a rejeté tous ces arguments d’un revers de la main.

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