RDC : « la situation sécuritaire dans d’autres zones du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu suscite également une profonde inquiétude » (Bintou Keita)

Malgré l’intensification des affrontements autour de la ville de Goma, entre les terroristes du M23 et les FARDC, la cheffe de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita a indiqué que la situation sécuritaire dans d’autres zones du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu suscite également « une profonde inquiétude ».

A en croire ses propos tenus mardi 20 février, lors de son exposé devant le Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation sécuritaire en RDC, dans la région de l’Ituri, s’observe une escalade significative de la violence dans le territoire de Djugu, où la MONUSCO continue d’assurer la protection physique directe de plus de 100.000 personnes déplacées.

La cheffe de la MONUSCO a dit redouter fortement que la situation en Ituri ne dégénère davantage, compromettant ainsi « les progrès » réalisés par la Mission onusienne et les autorités provinciales pour soutenir le processus de paix en cours dans la région.

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« Dans le Sud-Kivu, où la MONUSCO se prépare à se retirer dans quelques mois, des affrontements ont éclaté entre les milices Twirwaneho et des groupes Maï-Maï dans le sud de Minembwe », a-t-elle expliqué, tout en annonçant qu’elle se rendrait la semaine prochaine à Bukavu, chef-lieu de la province, et à Uvira pour dialoguer avec les autorités provinciales et les organisations de la société civile afin d’évaluer la mise en œuvre du désengagement.

Bintou Keita a également fait observer que le redéploiement des FARDC au front avec le M23 a exacerbé « le vide sécuritaire » dans d’autres territoires du Nord-Kivu, notamment à Beni, Lubero et Walikale, et attiré de nouveaux combattants, notamment du Sud-Kivu.

« Je suis profondément préoccupée par les graves violations et atteintes aux droits humains internationaux et au droit international humanitaire commises dans les zones sous le contrôle du M23, où le mouvement cible les acteurs de la société civile, en particulier les défenseurs des droits humains, et les journalistes », a-t-elle souligné.

Dans un autre registre, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en RDC, a prévenu que l’escalade des hostilités dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, « fait peser le risque d’une extension du conflit à l’échelle régionale ».

Monge Junior Diama

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