Agression dans l’Est : Bintou Keita invite le Conseil de sécurité de l’ONU à « peser de tout son poids » pour mettre fin à la crise

Privilégiant une solution diplomatique à l’agression rwandaise dans l’Est de la République démocratique du Congo, la cheffe de la Mission des Nations Unies (MONUSCO), Bintou Keita a clairement indiqué devant le Conseil de sécurité onusien mardi 20 février, que l’escalade des hostilités dans cette partie du pays, « fait peser le risque d’une extension du conflit à l’échelle régionale ».

Intervenant par visioconférence au cours de cette réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation sécuritaire en RDC, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies dans le pays, a peint un tableau sombre de la situation, qui selon elle est « profondément inquiétante » autour de Sake et Goma, dans la province du Nord-Kivu, où les hostilités entre les terroristes M23 et les Forces armées congolaises (FARDC) se sont considérablement intensifiées.

« Il est crucial de souligner le risque d’une extension du conflit à l’échelle régionale si les efforts diplomatiques en cours, visant à apaiser les tensions et à trouver des solutions politiques durables au conflit actuel, échouent », a prévenu Bintou Keita dans des propos rapportés par des sources onusiennes.

À cet effet, elle a invité le Conseil à peser de tout son poids sur les initiatives de paix régionales en cours et veiller à ce que toutes les parties respectent le droit international, leurs engagements, et œuvrent de manière constructive pour mettre fin à la crise actuelle.

Poursuivant son exposé, la cheffe de la MONUSCO a précisé que les combats entre le M23 et les FARDC ont entraîné de nouveaux déplacements de populations vers la ville de Goma et la province du Sud-Kivu. A titre d’exemple, a-t-elle indiqué, « le 12 février dernier, les offensives du M23 ont poussé les FARDC à se repositionner à l’Est de Sake ».

Selon Bintou Keita, bien qu’elle ait essuyé des tirs et été prise pour cible, la MONUSCO a maintenu ses positions défensives à l’ouest de Sake et ladite ville reste sous le contrôle des FARDC, avec le soutien de la MONUSCO.

Monge Junior Diama

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