Depuis Kamina, chef-lieu de la province du Haut-Lomami, le ministre de l’Intérieur Peter Kazadi a présidé une réunion du Conseil de sécurité au cours duquel, il a noté que quelques poches de tensions sont activées par des politiciens qui incitent la population à la violence.
Cette importante réunion sécuritaire qui s’est tenue mardi 9 décembre, intervient dans un contexte particulier marqué par des différends qui existent entre les communautés du Haut-Lomami. A cela s’ajoute l’épineuse crise de cohabitation entre ces communautés et celles de l’espace Grand Kasaï vivant dans cette partie du nord de l’ex-Katanga.
« Il y a le calme, la paix et il y a aussi des poches de tensions qui sont activées par certains hommes politiques qui incitent la population à la violence. Personne ne peut considérer ici qu’on est dans une jungle. L’État existe et il faut savoir que le monopole de la violence légitime est réservé à l’État », a-t-il déclaré après cette rencontre avec les différents services de sécurité et les autorités politiques du Haut-Lomami.
Cette atmosphère tendue règne depuis quelques semaines dans le territoire de Malemba-Nkulu et à Luena où des jeunes ont ciblé les ressortissants du Kasaï, déclenchant ainsi une escalade de violence.
Le patron de la territoriale a lancé un message de paix et de cohabitation pacifique.
« C’est un message de paix, de coexistence pacifique. J’ai rappelé au Conseil que nous formons un pays et qu’ailleurs, la nation a fait l’objet des contraintes et même d’écoulement du sang. Nous, nous avons la chance d’avoir hérité ce pays dans ses frontières issues de la colonisation et que nous avons le devoir sacré de maintenir ce pays dans ses frontières et de concourir à la paix, à travailler pour cette paix et à la coexistence pacifique de nos 450 tribus. Nous avons arrêté quelques mesures et chaque service est chargé de travailler pour donner le meilleur de lui-même », a-t-il ajouté.
La flambée de violence survient dans un contexte déjà troublé par l’activisme de diverses milices. Les répercussions de ces tensions commencent à s’étendre aux zones avoisinantes.
Des voix se sont levées pour appeler à la cohabitation pacifique dans l’espace Katanga surtout pendant la période postélectorale.
Silas MUNGINDA
