RDC : l’ONU « extrêmement préoccupée » par la montée des discours de haine ethnique et de l’incitation à la violence

Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk a exprimé dimanche 07 janvier, ses vives préoccupations suite à l’augmentation des discours de « haine » et de « l’incitation à la violence » après les récentes élections générales en République démocratique du Congo.

« Je suis très préoccupé par l’augmentation du discours de haine ethnique et de l’incitation à la violence en République démocratique du Congo, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ainsi que dans les régions de Kasaï et de Katanga », a-t-il écrit dans un communiqué consulté par POLITICO.CD.

A en croire ce haut fonctionnaire onusien, « la rhétorique haineuse, déshumanisante et incitatrice est odieuse » et ne peut qu’approfondir la tension et la violence sur le sol congolais, tout en mettant en danger la sécurité régionale.

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« Je note les efforts de certaines autorités contre ce comportement, mais des actions plus fortes sont nécessaires. J’appelle les autorités à enquêter de manière approfondie et transparente sur tous les rapports de discours de haine et d’incitation à la violence et à tenir les responsables », a-t-il conclu.

L’ONU est la deuxième organisation internationale à condamner le discours de la haine pendant la période électorale. Fin décembre dernier, l’Union européenne (UE) exprimait également son inquiétude face aux discours de haine, violences et incidents ayant marqué les derniers jours de campagne en République démocratique du Congo.

« Les efforts visant à diviser la population sur la base de l’appartenance ethnique ou de l’origine et tout propos incitant à la violence sont inacceptables. Chaque citoyen doit pouvoir exercer son droit de voter en toute sécurité, quelle que soit son allégeance politique et sans crainte de violence ou de représailles », expliquait-elle.

Selon l’UE, de « graves » violations et atteintes aux droits de l’homme ont été enregistrées et il appartiendrait désormais aux autorités de diligenter des enquêtes afin d’en poursuivre les auteurs.

Monge Junior Diama

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