Quelques jours après la proclamation de la réélection de Félix Tshisekedi, l’institut de recherche en droits humains ( IRDH ) a déploré le fait que la célébration de la victoire s’est transformée en « la chasse aux opposants », accompagnée des actes de barbarie caractérisés par la destruction méchante du siège du parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, à Mbuji-mayi et à Tshilenge, au Kasaï-Oriental.
L’IRDH relate que tout a commencé quand la CENI a publié le résultat provisoire le 31 décembre dernier, annonçant la victoire de Félix Tshisekedi. A cette occasion, des jeunes assimilés aux membres du parti du candidat gagnant, se sont attaqués à Richard Mbuyi, représentant du parti Ensemble à Mbuji-mayi et ont détruit en même temps le bâtiment abritant le siège dudit parti.
A travers un communiqué signé par Hubert Tshiswaka, cette structure condamne ces attaques perpétrées, tout en demandant au parquet général du lieu d’enquêter urgemment.
S’agissant des irrégularités, la corruption et la fraude observées, IRDH a recommandé aux victimes de parachever le processus électoral, par une procédure en contentieux des résultats devant les juridictions compétentes, conformément à la loi électorale.
Cette ONG de défense des droits humains a également demandé au ministre de l’Intérieur « d’interpeller la gouverneure de province et le Commandant de la Police qui ont été informés de l’éventualité de l’attaque, mais ont négligé de protéger ces citoyens et leurs biens, d’apporter un secours urgent à Richard Mbuyi et sa famille biologique, ainsi qu’aux partisans du parti Ensemble contraints à la clandestinité ».
Cette structure renseigne en outre qu’en représailles à l’attaque ciblant le siège d’Ensemble, quelques jeunes de l’opposition s’attaqueraient aux paisibles citoyens, à Likasi, Haut-Katanga.
Gloire MALUMBA
