Insécurité dans l’Est : au moins 6 millions de déplacés nécessitent une assistance humanitaire en 2024 (OCHA)

Plus de six millions de personnes affectées par les mouvements de population seront dans le besoin d’assistance humanitaire en 2024 en République démocratique du Congo (RDC), selon l’analyse intersectorielle des besoins menée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

Il s’agit d’une augmentation de 20% par rapport à l’année précédente dans le pays. C’est la conséquence des conflits armés présents dans la partie orientale du territoire national de la RDC, mais également des conflits intercommunautaires et fonciers, ainsi que des désastres naturels.

Au-delà de la nature et de la durée des déplacements, note le bureau de l’ONU, la vulnérabilité de personnes affectées par des mouvements de population est dictée par les facteurs, entre autres, le manque d’accès aux biens et services de base tels que les infrastructures d’eau potable, d’hygiène et à un environnement assaini ou aux soins de santé en général et au service de santé de la reproduction particulier. C’est ce qui engendre une détérioration de l’état de santé, qui peut être aussi aggravé par le manque d’un abri décent et sûr.

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Parmi d’autres facteurs affectant cette situation, il y a aussi le risque de protection accru auquel sont exposés les déplacés, les personnes retournées et les familles d’accueil en raison des activités des groupes armés, de l’absence de l’autorité de l’État ou des conditions de vie précaires dans les zones de déplacement ou de retour.

Les incidents de protection chez les personnes déplacées sont la perte de l’accès à la terre et aux moyens de subsistance, la détresse psychosociale, la séparation familiale, les risques de violences basées sur les genres (VBG), le trafic humain, le recrutement par les groupes armés, y compris le recrutement et l’utilisation des enfants aggravé par la déscolarisation en raison du déplacement.

Suite à l’insuffisance de la prise en charge humanitaire, les déplacés sont contraints de se rendre dans leur village ou champs à la recherche de la nourriture et s’exposent ainsi à toute forme d’attaques qui se déroulent par des exécutions sommaires, des enlèvements, etc.

Odon Bakumba

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