RDC: 10 ans après, les congolais se souviennent de Mamadou Ndala et demandent un mémorial en sa mémoire

Du 2 janvier 2014 au 2 janvier 2024, 10 ans jour pour jour la République démocratique du Congo perdait l’un de ses héros, le colonel Mamadou Ndala.

Il est mort calciné dans sa jeep avec deux de ses gardes du corps des suites d’une embuscade tendue, selon les sources officielles, par les terroristes ougandais d’ADF-Nalu à 10 kilomètres de la ville de Beni, au Nord-Kivu.

Cet ancien commandant du 42e bataillon des commandos des Unités de Réaction Rapide de l’armée congolaise (FARDC) s’est rendu célèbre après une victoire éclatante de ses troupes sur les terroristes du M23 en 2013.

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Dix ans après, plusieurs congolais gardent dans leur mémoire, l’image d’un soldat qui a sacrifié sa vie pour son pays. C’est notamment le cas de Noël Tshiani, candidat à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023.

« Je rends hommage à Mamadou Ndala, mort il y a dix ans aux fronts avec l’arme à la main pour défendre l’intégrité du territoire national et la souveraineté nationale. Un homme qui s’est effacé pour que la RDC continue à être un pays souverain dirigé par l’un de ses enfants », a-t-il écrit sur son compte X avant de demander qu’un monument soit érigé en son honneur.

Un avis partagé par la société civile forces vives de Bukavu (Sud-Kivu) et de Goma (Nord-Kivu) qui demande également au gouvernement la construction des mémoriaux dans des villes et villages ayant connu des massacres en RDC en mémoire des officiers qui ont perdu leur vie au front notamment, Mamadou Ndala.

« Nous menons cette démarche dénommée 8 millions des martyrs, 8 millions d’espoirs perdus, en mémoire de plus de 8 millions des Congolais morts durant la guerre d’agression dans notre pays depuis 1993. Et également notre démarche vise à reconnaître le travail de titan abattu par les officiers qui ont perdu leur vie sur le champ de bataille. C’est pour cela que nous avions demandé qu’on puisse ériger un grand monument au rond-point dit « Signers » dans la ville de Goma au nom du feu Colonel Mamadou Ndala, en mémoire de tous les militaires congolais qui ont perdu leurs vies sur le champ de bataille », a déclaré Jackson Kalimba, président urbain de la société civile de Bukavu.

Mamadou Ndala s’est enrôlé dans l’armée congolaise en 1997. Quatorze ans plus tard, soit en 2011, il est promu au grade de colonel et prend le commandement du 42e bataillon des commandos des Unités de Réaction Rapide. Mamadou Ndala a été élevé au grade de général à titre posthume.

Bernard MPOYI

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